Les conditions ne sont « pas réunies » pour remorquer un pétrolier qui fait peser un risque environnemental en mer Rouge, après avoir été attaqué le mois dernier par les rebelles yéménites, a indiqué ce mardi 3 septembre 2024, la mission de l’Union européenne engagée dans l’opération.
« Les sociétés privées responsables de l’opération de sauvetage ont conclu que les conditions n’étaient pas réunies pour mener à bien l’opération de remorquage et qu’il n’était pas sûr de continuer », a affirmé la mission Aspides sur son compte X, sans préciser la nature des risques encourus.
« Des solutions alternatives » sont à l’étude, a-t-elle ajouté.
Le « Sounion », qui bat pavillon grec et transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, avait été touché le 21 août par des projectiles lancés par les Houthis.
Ces insurgés soutenus par l’Iran ont ensuite assuré avoir fait exploser des charges sur le navire, provoquant plusieurs incendies à bord, avant « d’autoriser » son sauvetage.
La mission Aspides, déployée en février pour protéger la navigation marchande des attaques des rebelles, avait indiqué lundi que le navire était toujours en feu, et qu’elle assurerait la protection des remorqueurs « pour prévenir une catastrophe environnementale » en mer Rouge.
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait indiqué lundi soir que l’opération de sauvetage était en cours.
Depuis novembre, les rebelles yéménites multiplient les attaques contre les navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose le mouvement islamiste Hamas à Israël depuis le 7 octobre.
Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime stratégique pour le commerce mondial, poussant les États-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
La mission Aspides, qui est purement défensive, avait secouru les 23 membres de l’équipage du « Sounion » le lendemain de l’attaque.
Lundi, l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO a signalé deux nouvelles attaques contre des pétroliers au large du Yémen, dont l’une a été revendiquée par les Houthis.
Avec AFP