Le cinéaste Benoît Jacquot mis en examen pour vi0ls et contraint de ne plus exercer

Le cinéaste Benoît Jacquot a été mis en examen mercredi pour viols sur les actrices Julia Roy, en 2013, et Isild Le Besco, entre 1998 et 2000, et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Paris.

Le septuagénaire est soupçonné de vi0l conjugal sur Julia Roy en 2013 et de viol sur mineure par personne ayant autorité sur Isild Le Besco, entre le 1ᵉʳ novembre 1998 et le 21 novembre 2000.

Concernant Julia Roy, le cinéaste a également été mis en examen pour violences volontaires sans ITT par conjoint entre mars 2018 et décembre 2019, et pour agression sexuelle par conjoint entre mars 2018 et décembre 2018.

La juge d’instruction l’a toutefois placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour vi0ls conjugaux sur Julia Roy entre mars et décembre 2007 et sur Isild le Besco entre janvier 2014 et décembre 2018.

Benoît Jacquot a été placé sous un contrôle judiciaire lourd, qui lui fait notamment obligation de ne « pas exercer la profession de réalisateur, y compris les apparitions publiques en lien avec les activités ayant permis la commission des infractions pour lesquelles il est mis en examen« .

« Plus qu’une interdiction professionnelle, il s’agit d’une véritable mesure de cancellisation judiciaire, sur le fondement d’une enquête embryonnaire et avant tout jugement. Nous allons évidemment faire appel« , a réagi Me Julia Minkowski, l’avocate du mis en cause.

Benoît Jacquot a aussi pour obligation de « ne pas entrer en contact avec les témoins et victimes« , de suivre des « soins psychologiques« , de « ne pas exercer d’activité en lien avec les mineurs » et de « fournir un cautionnement de 25.000 euros« , a détaillé le parquet.

À l’issue de son interrogatoire le mercredi 3 juillet 2024, son avocate a dénoncé à la presse « la surmédiatisation de cette affaire« , véritable tempête dans le monde du cinéma français, car elle vise deux cinéastes de renom, après une première plainte de l’actrice Judith Godrèche.

Me Minkowski a déploré une ouverture d’information judiciaire « prématurée« .

Elle a également déploré que son client « ait été retenu pendant trois jours par la justice et qu’il soit entendu sans avoir eu accès à son dossier alors que le Code de procédure pénale prévoit désormais (cet accès) dans des cas d’atteinte flagrante à la présomption d’innocence« .

Avec l’AFP.

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