La Russie et certains de ses alliés jouent un sale tour à la Chine, aux Etats-Unis et…

Plusieurs membres de l’Opep+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé ce dimanche 3 novembre 2024 une extension de leurs coupes de production de pétrole jusqu’à fin décembre, reportant ainsi la réouverture des vannes face à des cours en berne.

Les huit pays « ont convenu de prolonger d’un mois leurs réductions volontaires supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour », a indiqué l’alliance dans un communiqué.

Sont également concernés l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman.

Cette décision vise à soutenir les prix, le WTI américain et le Brent se situant autour de 70 dollars face à une demande incertaine et une offre qui accélère.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l’Arabie saoudite, et leurs alliés conduits par Moscou, ont noué en 2016 un accord appelé Opep+ pour mieux peser sur le marché.

Cette alliance, composée aujourd’hui de 22 membres, garde actuellement sous terre près de six millions de barils à travers trois mécanismes différents, à la fois à l’échelle du groupe et sous la forme de coupes volontaires.

L’ensemble des ministres doit se réunir début décembre à Vienne, siège de l’Opep, mais avec l’annonce de dimanche, les huit pays procédant à ces réductions volontaires ont d’ores et déjà décidé de ne rouvrir les robinets d’or noir qu’à partir de début 2025.

Ce sera donc avec minimum trois mois de retard par rapport au calendrier initial : début juin, lors de la dernière rencontre ministérielle, l’Opep et ses alliés avaient annoncé leur volonté d’augmenter leur production dès le mois d’octobre.

L’alliance avait cependant pris soin de se ménager une porte de sortie, insistant à plusieurs reprises sur le fait que cette décision pouvait être revue à tout moment.

Les cours sont minés depuis plusieurs mois par les incertitudes économiques, notamment en Chine, deuxième consommateur mondial et principal moteur de la croissance de la demande mondiale de pétrole, et aux Etats-Unis, suspendus aux résultats de l’élection américaine prévue le 5 novembre.

@Avec l’AFP

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