Les relations déjà glaciales entre la Russie et les États-Unis pourraient connaître un nouveau coup de froid.
Ce vendredi 31 mai 2024, le Kremlin a lancé une accusation fracassante : selon Moscou, des armes américaines seraient d’ores et déjà utilisées par l’Ukraine pour viser le territoire russe.
Cette déclaration intervient au lendemain du feu vert conditionnel accordé par Washington à Kiev pour l’emploi d’armes occidentales contre des cibles en Russie. Une autorisation qui semble avoir ulcéré le maître du Kremlin, Vladimir Poutine.
« Des preuves irréfutables attestent que des armements made in USA tentent déjà de frapper la mère patrie », a martelé le porte-parole présidentiel Dmitri Peskov devant la presse.
Et d’enfoncer le clou : « Cela démontre on ne peut plus clairement l’implication des États-Unis dans ce conflit qui déchire l’Ukraine ».
Des propos en écho aux récentes déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Dans un entretien au Guardian, ce dernier jugeait « absolument illogique » de disposer d’armes occidentales sans pouvoir neutraliser « les terroristes qui nous tuent depuis le sol russe ».
Il s’agit là d’une allusion à peine voilée aux restrictions de Washington sur l’emploi des redoutables missiles ATACMS d’une portée de 300 km.
Pour Zelensky, ces atermoiements américains ont un coût humain élevé. « C’est comme si on nous interdisait de chasser ceux qui nous assassinent, sous prétexte qu’ils ont trouvé refuge de l’autre côté de la frontière », fustige-t-il.
Dans ce bras de fer à fleurets mouchetés, la Russie semble déterminée à mobiliser l’opinion mondiale contre les États-Unis.
En agitant le spectre d’une escalade militaire incontrôlée, Poutine espèrerait sans doute faire plier Washington. Mais dans ce grand jeu d’échecs géopolitique, l’imprévisibilité reste plus que jamais la règle.
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