Un accord de taille vient d’être scellé entre la France et le Nigeria, ouvrant la voie à l’exploitation de plus de 700 milliards de dollars de ressources naturelles.
Concrètement, le ministre nigérian des Mines, Dele Alake, a officialisé ce dimanche 1er décembre un protocole d’accord qui pourrait redéfinir les relations économiques entre les deux nations, particulièrement dans le domaine des minéraux critiques.
Pourquoi ce rapprochement entre le Nigeria et la France sur fond de 700 milliards ?
Il convient de se rappeler que le Nigeria, géant africain regorgeant de ressources naturelles estimées à 700 milliards de dollars, cherche depuis l’arrivée de Bola Tinubu au pouvoir à diversifier son économie au-delà du pétrole.
Cette alliance avec la France vient donc s’inscrire dans cette stratégie de valorisation de ses richesses minérales, notamment le lithium, considéré comme le « nouveau pétrole » par les autorités nigérianes.
La nouvelle collaboration arrive aussi à point nommé pour la France, qui ambitionne de développer sa filière de batteries électriques.
Avec l’inauguration de sa première méga-usine de batteries lithium-ion en mai 2023 et trois autres projets similaires en perspective, l’Hexagone vise une capacité de production de 120 GWH d’ici 2030.
L’accès aux ressources nigérianes en lithium pourrait ainsi sécuriser cette transformation industrielle majeure.
Le protocole d’accord prévoit des projets conjoints d’extraction et de traitement, soutenus par un mécanisme de cofinancement public-privé innovant.
Les enjeux sont considérables pour le Nigeria, où le secteur minier ne représente actuellement que 1% du PIB, malgré l’immensité des ressources disponibles.
Cette collaboration avec la France pourrait servir de catalyseur pour développer une industrie minière moderne et durable.
Il convient de préciser aussi que les relations commerciales entre les deux pays connaissent déjà une dynamique positive, la France étant devenue le premier client du Nigeria au premier trimestre 2024, avec des importations s’élevant à 1,26 milliard de dollars. Ce nouveau partenariat minier vient alors renforcer ces liens économiques déjà solides.