La France a entamé le processus de restitution à l’Éthiopie d’environ 3 500 pièces archéologiques, des décennies après qu’elles ont été emmenées à Paris pour y être étudiées.
La remise a commencé le samedi 30 novembre 2024 par une cérémonie de transfert de 3 outils préhistoriques au Musée national d’Addis-Abeba.
Lors de l’événement, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a présenté deux haches en pierre préhistoriques, appelées bifaces, et un tailleur de pierre au ministre éthiopien du Tourisme, Selamawit Kassa.
“Ces outils sont des échantillons de près de 3 500 artefacts provenant des fouilles effectuées sur le site de Melka Kunture”, a déclaré Barrot.
Melka Kunture est un groupe important de sites préhistoriques situés au sud d’Addis-Abeba, fouillés sous la direction d’un défunt chercheur français.
La France et l’Éthiopie ont un accord bilatéral de longue date pour collaborer en archéologie et paléontologie, un partenariat souligné lors de la cérémonie de passation de pouvoir.
Laurent Serrano, conseiller culturel à l’ambassade de France à Addis-Abeba, a précisé que ce transfert n’est pas qualifié de restitution.
“Il s’agit d’une remise, pas d’une restitution, dans la mesure où ces objets n’ont jamais fait partie des collections publiques françaises”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Serrano a expliqué que les artefacts, datant de 1 à 2 millions d’années, ont été découverts au cours de décennies de travaux de fouilles près de la capitale éthiopienne.
Actuellement conservée à l’ambassade de France à Addis-Abeba, la collection complète sera transférée à la Direction du patrimoine éthiopien le mardi 3 décembre.