Le président américain Joe Biden accueille pendant trois jours, à partir de mardi, les dirigeants des pays membres de l’Otan ainsi que ceux de l’Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait déclaré lundi lors d’une conférence de presse avant le sommet que l’invitation de ces pays de la zone Asie-Pacifique, non membres de l’alliance, « démontre que notre sécurité n’est pas régionale, mais mondiale ».
« L’Iran, la Corée du Nord et la Chine soutiennent et facilitent la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine », a affirmé M. Stoltenberg, selon une retranscription de ses propos publiée par l’Otan.
Ces déclarations du chef de l’organisation atlantique, fondée en 1949 afin d’assurer une sécurité collective face à l’Union soviétique, n’ont pas été du goût de Pékin.
« L’Otan prétend être une organisation régionale et défensive, alors qu’elle ne cesse d’étendre son pouvoir au-delà de ses frontières, de provoquer des affrontements et de se livrer à des manoeuvres d’intimidation », a affirmé Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« La soi-disant sécurité de l’Otan se fait aux dépens de la sécurité des autres pays, et ses actions ont engendré des risques sécuritaires extrêmement élevés pour le monde et la région », a-t-il souligné lors d’un point presse régulier, appelant l’alliance à « cesser de se créer des ennemis imaginaires partout ».
« La Chine s’oppose fermement aux diffamations et aux attaques de l’Otan contre la Chine et à sa volonté de rejeter sur d’autres ses responsabilités. Elle s’oppose à ce que l’Otan utilise la Chine comme prétexte afin de s’étendre vers l’est en Asie-Pacifique et d’attiser les tensions régionales. »
Le sommet de l’Otan à Washington risque d’être assombri par les incertitudes sur l’Ukraine, en difficulté sur le terrain face aux forces russes, et les débats autour de la capacité de Joe Biden à affronter Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre.
Sans parler de Viktor Orban, le Premier ministre hongrois dont le pays assure la présidence de l’Union européenne (UE), après son déplacement controversé vendredi à Moscou où il s’est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine au sujet de la crise ukrainienne.
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