L’activiste Kémi Seba a visité le Burkina Faso ce week-end pour rencontrer ses partisans et Ibrahim Traoré, le Président de la Transition. Accusé de soutenir la politique russe en Afrique, notamment dans les pays francophones, il a clarifié sa position lors d’une conférence de presse, en déclarant : « La Russie ne pourra jamais être le messie de l’Afrique. »
Au cours de cet échange, le franco-béninois a fait plusieurs déclarations sur sa vision du rôle de la Russie en Afrique. Il a également abordé la controverse autour de l’utilisation de drapeaux russes lors de manifestations.
« Devant les autorité russes, j’ai tenu uns discours en disant que si la Russie faisait l’erreur en se rapprochant de l’Afrique, de vouloir reproduire les mêmes schémas néocoloniaux que ce que la France a commis nous combattrons la Russie », a déclaré Seba, fervent défenseur du panafricanisme.
Il a poursuivi en critiquant l’affichage de drapeaux russes dans les manifestations africaines : « C’est pour cela que je fais partie des rares gens qui s’opposent lorsqu’il y a des manifestations en Afrique qu’on brandisse le drapeau de la Russie, et je dis que quand on fait ça on s’humilie. Vous ne verrez pas des drapeaux brandit du Burkina Faso lors des manifestations en Russie, alors il faut aussi que nous aussi nous apprenions à éviter. »
Les médias locaux ont rapporté que son meeting prévu samedi à Ouagadougou n’a pas attiré les foules, les jeunes burkinabés ayant largement boycotté l’événement. En conséquence, Kemi Seba ne s’est pas présenté dans la salle où seuls quelques admirateurs l’attendaient.
« Nous sommes profondément déçus. Nous étions là depuis 14 heures, avons attendu 2 à 3 heures, et finalement, on nous annonce que la conférence est annulée. C’est une immense déception », a confié Kader Zongo, un jeune burkinabé, à Africanews.