Clarisse Agbégnénou, qui a égalisé pour la France à 3 victoires partout en finale du judo par équipes ce samedi 3 août 2024, s’est motivée en se disant : « Il n’y a que toi qui peut changer le futur. »
Juste avant son combat, la victoire de Joan-Benjamin Gaba, qui a ramené la France à 2-3, lui a fait « une vague de chaleur dans le corps » et lui a donné la force d’aller s’imposer.
QUESTION : Cette médaille d’or efface-t-elle la déception du bronze en individuel?
REPONSE : « Ça n’efface rien, mais ça fait du bien. Ça embellit, ça donne du baume au cœur. Ces Jeux finissent quand même en beauté. C’est juste magique ce qu’on a fait. C’est fou. Les émotions qu’on a pu avoir, le haut, le bas, le chaud, le froid. Il y avait vraiment tout. »
Q. Quelle a été la clé pour battre votre adversaire japonaise, que vous connaissiez très bien ?
R. « Je me suis dit que je ne pouvais pas laisser tomber l’équipe. Sur le combat, je savais que ça allait être un jeu d’échecs. Vers la fin, je la sentais quand même fléchir. Je me suis dit, écoute-toi, ne fléchis pas. Montre-lui, elle va finir par baisser la tête. »
Q. Que vous ont dit les coéquipiers juste avant votre combat ?
R. « On ne s’est pas dit grand-chose. La situation était tellement compliquée (une défaite aurait offert l’or au Japon, NDLR). Mais dans le ‘ne rien se dire’, il y avait déjà tous les messages, tous les mots. Et quand Joan l’a emporté, ça m’a mis une vague de chaleur dans le corps. Et je me suis dit, c’est à toi. Il m’a donné le témoin et c’est à moi de le faire passer derrière. »
Q. Vous n’avez pas senti une pression énorme ?
R. « J’ai senti une pression, mais cette pression-là, elle m’a galvanisée. Je me suis dit, ‘Il n’y a que toi qui peux changer le futur. Il n’y a que toi qui peux passer le flambeau pour que ça puisse continuer. Donc, fais-le’. »
Avec l’AFP