À peine le décès tragique du président iranien Ebrahim Raïssi confirmé dans le crash d’hélicoptère survenu ce week-end, les rouages de la transition du pouvoir se mettent en branle en Iran.
Conformément à la Constitution, la date de la prochaine élection présidentielle a été fixée au 28 juin prochain, à l’issue d’une réunion des plus hautes instances dirigeantes du pays.
Cette annonce rapide, intervenant moins de 48 heures après le drame, témoigne d’une volonté forte des autorités iraniennes.
Celle d’assurer une continuité de l’État malgré le choc provoqué par la disparition brutale du chef de l’exécutif.
Un deuil national de cinq jours a toutefois été décrété en hommage à Ebrahim Raïssi, décédé à l’âge de 63 ans.
Mohammad Mokhber en intérim d’Ebrahim Raïssi après son décès
En attendant le scrutin de juin, c’est Mohammad Mokhber, Premier vice-président, qui assure l’intérim à la tête de l’État.
Cet homme de 68 ans, issu des rangs des Gardiens de la Révolution, dispose d’un solide bagage académique et d’une longue expérience dans les sphères économiques et financières iraniennes, même s’il a été brièvement visé par des sanctions occidentales.
La désignation de Mohammad Mokhber comme président par intérim intervient à un moment particulièrement tendu pour l’Iran, engagé dans un bras de fer avec Israël et confronté à une vague de contestation interne inédite.
Le successeur d’Ebrahim Raïssi devra rapidement affirmer son autorité pour faire face à ces défis majeurs.
Tous les regards se tournent désormais vers le scrutin de juin, qui devrait voir s’affronter les différents courants politiques iraniens dans une course ouverte.
Un nouveau cycle s’ouvre pour la République islamique, appelée à tourner la page de l’ère Raïssi dans un contexte des plus incertains.
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