Ghana-Togo : des bulletins de vote saisis sur une route illégale

Des agents de l’immigration dans le district d’Akatsi North, situé dans la région de la Volta au Ghana, ont intercepté, ce jeudi 5 décembre, trois carnets de bulletins de vote, chacun contenant 1 000 feuilles. Ces documents, soit un total de 3 000 bulletins, auraient été introduits clandestinement en direction du Togo par une route non autorisée à Hevi.

Hevi, une localité connue pour ses activités transfrontalières irrégulières, a une nouvelle fois été le théâtre de cette tentative de fraude électorale présumée. Selon les autorités, les bulletins saisis étaient destinés à Vodomé, au Togo.

Un responsable local de l’opposition impliqué

Abraham Ahiabu, secrétaire de la circonscription du National Democratic Congress (NDC) à Akatsi North, a été identifié comme le principal suspect en possession des bulletins. Ce parti, fondé par le défunt président Jerry John Rawlings et actuellement dans l’opposition, jouit d’une grande popularité dans cette région majoritairement peuplée par le groupe ethnique Ewe.

M. Ahiabu a affirmé que ces documents étaient destinés à des activités d’éducation électorale. Cependant, lors de son interrogatoire, il aurait révélé détenir 20 000 carnets supplémentaires, soulevant de sérieux doutes sur ses véritables intentions.

Le choix d’une route non officielle pour le transport de ces bulletins, à quelques heures des élections générales, a renforcé les suspicions d’une possible tentative de fraude.

M. Ahiabu a été remis à la police du district d’Akatsi North pour des enquêtes approfondies. Les bulletins saisis, quant à eux, ont été transférés à la Commission électorale du district pour vérification et authentification.

Les autorités ont déclaré qu’une enquête minutieuse était en cours pour protéger l’intégrité du processus électoral ghanéen. De nouvelles informations devraient être communiquées au fur et à mesure des investigations.

Le Ghana s’apprête à élire son nouveau président et ses députés lors des élections générales prévues pour le samedi 7 décembre. Ce scrutin désignera le successeur de Nana Akufo-Addo. Cet incident intervient dans un climat électoral déjà tendu, où les soupçons de fraude et les rivalités politiques sont au cœur des préoccupations.

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