Le roi traditionnel Asante du Ghana a exposé ce mercredi 1er mai 2024, pour la première fois dans un musée de Kumasi (sud) des dizaines d’objets royaux pillés à l’époque coloniale.
Au début de l’année, le British Museum et le Victoria & Albert Museum ont accepté de prêter pour « trois ans, renouvelable pour trois autres années », 32 trésors d’or et d’argent pillés par les forces militaires britanniques à la cour du royaume Ashanti pendant les guerres anglo-asantes du XIXe siècle.
Parmi ces trésors figurent l’épée du royaume, appelée « Mpomponsuo », et les insignes en or des fonctionnaires autorisés à purifier l’âme du roi.
La collection comprend également un luth en or offert par le roi Asante Osei Bonsu au diplomate britannique Thomas Edward Bowdich lors d’un traité commercial en 1817.
S’exprimant lors d’une cérémonie mercredi à Kumasi, centre de la culture Ashanti au Ghana, le roi Otumfuo Osei Tutu II a déclaré que la toute première exposition d’objets au musée du palais de Manhyia reflétait « l’âme du peuple Asante ».
« Aujourd’hui est un grand jour pour les Asantes, un grand jour pour le continent africain noir, et les esprits sont de retour parmi nous aujourd’hui », a-t-il ajouté.
L’exposition sera ouverte au public cette semaine.
Réparation culturelle
Le retour de ces objets au Ghana intervient alors que la pression s’accroît sur les musées et institutions européens et américains pour qu’ils rendent les objets d’arts africains volés sous la domination des anciennes puissances coloniales comme la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et la Belgique.
Avec AFP
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