Gabon : déchu du pouvoir, Ali Bongo entame une grève de faim, les raisons

Au Gabon, plusieurs mois après avoir été renversé du pouvoir, l’ex-président Ali Bongo Ondimba et les membres de sa famille semblent toujours subir les affres de cette déchéance de la tête du Gabon.

Le mardi 14 mai 2024, l’ancien président gabonais et deux de ses fils ont entamé une grève de faim.

À en croire les informations rapportées par le média français RFI, cette grève de faim vise à protester contre la séquestration et les actes de torture dont seraient victimes plusieurs membres de sa famille.

En effet, soutenu par ses plus jeunes fils, Jalil et Bilal Bongo eux aussi en résidence surveillée, l’ancien dirigeant gabonais déchu, Ali Bongo Ondimba a décidé de faire une grève de faim pour s’insurger contre les actes barbares dont étaient victimes sa femme Sylvia et son fils Noureddine Bongo.

La nouvelle a été rendue publique par leurs avocats le mardi 14 mai 2024. D’ailleurs, la défense affirme qu’une plainte a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris en France.

Selon les avocats de l’ancienne famille dirigeante du Gabon, la plainte déposée dénonce l’arrestation et la séquestration arbitraire de certains membres de la famille Bongo.

« Avec cette procédure, la défense de la famille Bongo vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces accusations », a fait savoir RFI.

Notons que quelques jours après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo, Sylvia Bongo, son épouse avait déposé une première plainte.

Ladite plainte dénonçait cette détention arbitraire. Mais, à en croire leurs avocats, la plainte a été classée en octobre.

Selon RFI, d’après les conseils, Noureddin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures […], a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille ».

Ali, Jalil et Bilal ont quant à eux « été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture », soutiennent encore les conseils, précise toujours RFI.

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