Au Gabon, Brice Oligui Nguema en a marre d’attendre comme le montre sa décision de fixer la date du vote pour le référendum.
Et pour cause, depuis le coup d’État qui l’a amené à la tête du Gabon en 2023, de l’eau a coulé sous les ponts.
Ainsi, le président de la transition au Gabon, Brice Oligui Nguema, a fixé la date du vote pour le référendum constitutionnel au 16 novembre 2024.
Cette annonce met fin à des mois d’incertitude et de débats intenses autour du projet de nouvelle constitution, pierre angulaire des réformes promises suite au coup d’État d’août 2023.
Pour rappel, le processus d’élaboration de cette constitution, initialement issu du Dialogue national inclusif d’avril, a connu de multiples rebondissements.
Après une première mouture présentée en juin, le texte a subi de nombreuses révisions, reflétant les tensions entre les aspirations de renouveau et les réalités politiques du pays.
Le passage du projet devant l’Assemblée constituante a généré pas moins de 800 amendements.
Au cœur des débats, l’article 53 cristallise les inquiétudes et les espoirs. Les conditions d’éligibilité à la présidence, initialement restrictives, ont suscité de vives réactions.
La proposition initiale, limitant les candidatures aux Gabonais âgés de 30 à 70 ans, de parents gabonais et mariés à un(e) Gabonais(e), a été perçue par certains comme une manifestation d’un nationalisme excessif, risquant d’exclure une partie de la population.
Le président Oligui Nguema, conscient de l’importance de ce référendum pour la légitimité de son pouvoir et l’avenir du pays, a appelé à une mobilisation « massive » en faveur du « oui ».
La campagne de sensibilisation qui s’annonce sera déterminante. Elle devra non seulement informer les citoyens sur le contenu du texte, mais aussi convaincre une population parfois sceptique de l’importance de sa participation.
Le soutien affiché par certains partis, dont l’ancien parti au pouvoir, le PDG, pourrait influencer le vote, mais ne garantit pas son issue.