« J’attends de la France de reconnaître l’Etat de Palestine avant qu’il ne soit trop tard, pour préserver la perspective et déclencher un processus entre les Palestiniens et les Israéliens », a déclaré Mme Abou-Hassira, en demandant à la France d’être « cohérente ».
« Ce serait une dynamique qui va créer une perspective politique » pour parvenir à la solution à deux Etats, a ajouté la représentante palestinienne, jugeant que l’autre alternative était « un seul Etat d’apartheid ».
« Il est de la responsabilité de l’Europe et des Etats-Unis de reconnaître immédiatement l’Etat de Palestine, qui vivrait en paix et en sécurité avec l’Etat d’Israël, et qui vivrait aussi en égalité », a-t-elle martelé.
Des représentants de pays arabes et européens, dont le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell, se retrouvent à Madrid vendredi pour essayer de faire avancer cette perspective. Quelques pays européens dont l’Espagne et l’Irlande, la Norvège ont reconnu l’Etat palestinien. Paris de son côté affirme ne pas y être opposé mais répète attendre le moment « favorable » pour le faire.
Au moment où la guerre à Gaza, déclenchée par le massacre du 7 octobre, va bientôt entrer dans sa deuxième année, la représentante palestinienne a réclamé un « cessez-le-feu immédiat » et « la fin de l’occupation militaire israélienne sur l’ensemble des territoires palestiniens occupés ».
« Il est temps que la communauté internationale intervienne concrètement et avec force pour imposer ce cessez-le-feu », a-t-elle insisté, alors que des négociations infructueuses se déroulent depuis des mois sous l’égide des Américains, des Egyptiens et des Qataris.
« Le projet israélien est très clair (…) C’est un projet de colonisation, d’annexion et d’expulser par la force le peuple palestinien de la Palestine occupée », a-t-elle dénoncé.
La guerre à Gaza a fait plus de 41.000 morts selon le ministère de la Santé du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le conflit a été provoqué par la sanglante attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
© AVEC AFP