Juan Orlando Hernández, ancien président du Honduras, a été condamné à 45 ans de prison par un tribunal de New York aux États-Unis pour son implication dans le trafic international de drogue.
Selon les médias locaux, cette sentence, prononcée mercredi, découle de son rôle dans l’entrée de centaines de tonnes de cocaïne aux États-Unis. Outre cette peine, il doit également payer une amende de 8 millions de dollars.
Durant son mandat de 2014 à 2022, Hernández aurait facilité le trafic de plus de 400 tonnes de cocaïne, provenant principalement de Colombie et du Venezuela. Ces accusations, remontant jusqu’à 2004, dépeignent un homme qui, malgré son image de collaborateur des États-Unis contre le trafic de drogue, aurait en réalité tiré profit de ces activités pour son enrichissement personnel, le financement de ses campagnes électorales et la manipulation des élections présidentielles de 2013 et 2017.
Le juge P. Kevin Castel a qualifié Hernández de “politicien à deux visages avide de pouvoir” et a insisté sur le fait que cette condamnation doit servir d’exemple, affirmant que ni le statut social ni l’éducation ne protégeraient les individus de la justice. Les procureurs ont décrit le Honduras, un pays d’Amérique centrale, sous le règne de Hernández comme un « narco-État », soulignant l’ampleur du trafic de drogue orchestré avec la complicité présumée de l’ancien président.
Extradé vers les États-Unis en 2022, peu après la fin de son mandat à la tête du pays d’Amérique centrale, Hernández continue de clamer son innocence. Devant le tribunal, l’homme de 55 ans a affirmé, par l’intermédiaire d’un interprète, qu’il avait été injustement accusé et a annoncé son intention de faire appel.