États-Unis : de Musk à Waltz, voici l’équipe de Donald Trump

Avant son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump dévoile progressivement la composition de sa future équipe.

La plupart des nominations doivent être approuvées par le Sénat, une procédure que M. Trump tente de contourner en procédant à des nominations d’urgence.

Voici les principales personnalités nommées ou pressenties:

– Elon Musk, « DOGE » –

Le milliardaire Elon Musk dirigera une nouvelle « Commission à l’efficacité gouvernementale », visant à réduire de 2.000 milliards de dollars le budget du gouvernement fédéral, actuellement de 6.500 à 7.000 milliards de dollars.

Cet homme de 53 ans, le plus riche du monde, a promis une transition « juste et humaine » aux fonctionnaires fédéraux qui seront victimes de ces coupes draconiennes.

Un autre riche allié de Trump, Vivek Ramaswamy, devrait codiriger cette nouvelle Commission, dont l’acronyme en anglais est DOGE.

Soit Doge comme le même d’une chienne japonaise, du nom de Kabosu, devenue un phénomène mondial et l’emblème du dogecoin, une cryptomonnaie créée à l’origine pour plaisanter mais dont Elon Musk s’est entiché en 2021.

– A la Défense, Pete Hegseth –

Pete Hegseth, 44 ans, un ancien commandant dans l’armée et actuel présentateur sur Fox News, la chaîne de télévision préférée des conservateurs aux Etats-Unis, sera le nouveau ministre à la Défense.

« Avec Pete à la barre, les ennemis de l’Amérique sont prévenus« , a déclaré Donald Trump.

– Kristi Noem, à la Sécurité intérieure –

Fidèle parmi les fidèles, Kristi Noem sera à la tête de la Sécurité intérieure, un poste au cœur des politiques d’immigration de Donald Trump.

Un temps pressentie à la vice-présidence, l’ambition de la sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud de 52 ans a été douchée quand elle a révélé cette année avoir abattu sa jeune chienne, parce qu’elle était selon elle « indomptable », suscitant un déluge de critiques.

– Elise Stefanik, ambassadrice auprès de l’ONU –

La députée new-yorkaise Elise Stefanik, 40 ans, sera la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, une institution que la fervente défenseuse d’Israël a accusée mi-octobre de « croupir dans l’antisémitisme ».

Elue au Congrès en 2014 à seulement 30 ans, elle s’est peu à peu affirmée parmi les soutiens les plus ardents de Donald Trump. Elle avait refusé de certifier le résultat de la présidentielle remportée en 2020 par Joe Biden.

– Mike Waltz, conseiller à la Sécurité nationale  –

Mike Waltz, un élu de Floride âgé de 50 ans et ancien officier dans les forces spéciales, sera le conseiller de Donald Trump en matière de sécurité nationale, un poste éminemment stratégique.

Avec Marco Rubio, pressenti pour prendre la tête de la diplomatie américaine, il sera le principal architecte de la politique étrangère du président républicain, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient – sans expliquer comment.

Très critique à l’égard de la Chine, qu’il a qualifiée de menace « existentielle » pour les États-Unis, il fustige aussi la Russie, tout en estimant que Washington devrait cesser de soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine.

– Mike Huckabee, ambassadeur en Israël –

L’ancien gouverneur de l’Arkansas et pasteur baptiste Mike Huckabee, 69 ans, sera l’ambassadeur des États-Unis en Israël, où il s’est rendu à plusieurs reprises.

« Il adore Israël et le peuple d’Israël et, réciproquement, le peuple d’Israël l’adore », a affirmé Donald Trump, qui avait décidé en 2018 de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Défenseur de la colonisation, M. Huckabee avait déclaré en 2017, dans la colonie israélienne de Maale Adumim, à CNN : « La Cisjordanie occupée, ça n’existe pas. Il y la Judée et la Samarie », le nom biblique de cette région que les Israéliens utilisent.

– Tom Homan, le « tsar des frontières » –

Tom Homan, un fonctionnaire chevronné de l’immigration, sera le « tsar des frontières » des Etats-Unis, chargé de mettre en application la promesse de Donald Trump de réaliser la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire de ce pays.

– Susie Wiles, la première cheffe de cabinet –

Susie Wiles, la cheffe de la campagne électorale de Donald Trump, va diriger son cabinet. A 67 ans, elle sera la première femme à occuper ce poste.

– John Ratcliffe à la CIA –

L’ancien directeur national du renseignement de Donald Trump, l’ultraconservateur John Ratcliffe, dirigera l’Agence centrale de renseignement, la CIA.

– Et aussi –

Lee Zeldin sera à la tête de l’Agence de protection de l’Environnement, avec pour mission de réduire les réglementations en matière de climat et de pollution.

Les pressentis :

– Marco Rubio, à la diplomatie –

Selon plusieurs médias américains, Donald Trump devrait nommer le sénateur de Floride Marco Rubio au poste de secrétaire d’État.

Connu pour être partisan d’une ligne très dure face à la Chine et à l’Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu’ici la commission du Renseignement au Sénat.

Opposés pendant les primaires républicaines de 2016, Donald Trump et Marco Rubio échangeaient alors des quolibets de cour d’école. Mais les deux hommes semblent avoir enterré la hache de guerre.

Sa nomination risque de donner des sueurs froides à Kiev: Marco Rubio a estimé début novembre qu’il fallait « mettre fin » à la guerre en Ukraine, dans une « impasse » selon lui.

– Scott Bessent, secrétaire au Trésor –

Le gestionnaire de fonds spéculatifs milliardaire Scott Bessent, un donateur et conseiller clé, est considéré comme le principal candidat pour devenir le prochain secrétaire au Trésor, chargé de mettre en œuvre le programme de Donald Trump en matière de réduction d’impôts, de réglementation et de droits de douane.

 Avec AFP

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