Le conseil municipal de Los Angeles a adopté ce mercredi 4 décembre 2024, un texte entérinant le statut de « ville refuge » de la deuxième plus grande métropole américaine, au moment où les États libéraux se mettent en ordre de bataille avant l’entrée en fonction de Donald Trump.
Le texte, approuvé à l’unanimité, est destiné à empêcher que les ressources financières ou en personnel de la ville californienne soient utilisées pour mettre en œuvre les lois fédérales sur l’immigration.
Donald Trump, qui doit être investi président le 20 janvier, a promis de procéder à des expulsions massives de migrants en situation irrégulière, et a déjà nommé à des postes clés des tenants d’une ligne dure sur la question.
En réponse, des États dirigés par les démocrates, en premier lieu la Californie, ont commencé à examiner des moyens légaux de s’opposer aux politiques de Donald Trump touchant à l’immigration.
« Nous avons été une ville pro-immigration depuis nombre d’années. Nous savons que nous avons une cible dans le dos avec ce président élu, et ce que nous faisons ici, c’est renforcer nos défenses », avait expliqué en novembre le conseiller Bob Blumenfield, lors des débats préalables au vote de mercredi.
« Nous entérinons nos bonnes politiques de protection des immigrants », avait-il ajouté.
Les républicains au conseil municipal de Los Angeles ont vertement critiqué la décision.
« Les soi-disants villes et États refuge, ça sonne chaleureux et douillet, mais les protections qu’ils offrent ne s’adressent pas à des (grands-mères) achetant de la crème glacée : elles concernent des gens qui sont entrés dans le pays illégalement et ont ensuite commis d’autres crimes », ont-ils dénoncé.
Los Angeles est un creuset de cultures, et un grand nombre de ses habitants sont des immigrants de première ou seconde génération.
Lors du premier mandat de Donald Trump, la Californie s’était déjà érigée en cheffe de file de l’opposition au milliardaire républicain.
Avec ses 39 millions d’habitants, l’État le plus peuplé du pays reste un bastion démocrate. Berceau de la tech américaine et des énergies renouvelables, il est aussi une des locomotives économiques de l’Amérique.
Avec AFP