Espace Schengen : les chances sont très faibles pour les demandeurs de visa dans ce pays africain

En raison des tensions entre l’Espagne, pays membre de l’espace Schengen, et la Guinée-Équatoriale, son ancienne colonie, les chances d’obtention de visa pour les citoyens équato-guinéens sont devenues extrêmement faibles.

Le vice-président de la Guinée-Équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a exprimé son mécontentement sur le réseau social X, le jeudi 11 juillet 2024.

Dans son message, il a dénoncé, chiffres à l’appui, les pratiques de l’ambassade d’Espagne, qu’il accuse de refuser de manière systématique les visas aux citoyens équato-guinéens.

Selon Nguema Obiang Mangue, les refus de visa ont engendré une perception négative de la politique internationale espagnole.

Le désespoir des citoyens les pousse à évoquer des accusations de racisme, de discrimination et de fraude.

Certains accusent même l’Espagne de mener des politiques coercitives visant à créer des bouleversements sociaux en Guinée-Équatoriale.

Chances d’obtention du visa divisées par 4 dans le pays de l’espace Schengen

Pour défavoriser les Equato-guinéens, l’agence de gestion des visas, Multiservicios Crisminos, a reçu des instructions strictes de l’ambassadeur d’Espagne, Francisco Javier Conde y Martínez de Irujo.

L’agence devait traiter seulement 35 dossiers sur les plus de 200 demandes reçues quotidiennement, aussi bien en haute qu’en basse saison.

Ainsi, au cours des six premiers mois de cette année, l’ambassade d’Espagne a refusé 545 visas, soit quatre fois plus que les deux années précédentes.

Le vice-président équato-guinéen a beaucoup de mal à accepter la situation. Le mois dernier, il a réagi en déclarant : « Nos citoyens aiment voyager en Espagne, mais il est soudain devenu normal de payer un visa et de se le voir refuser sans aucune explication. »

Il a ajouté que les candidats se retrouvent sans argent, sans visa et avec le moral détruit après avoir tout investi dans un projet de vie bloqué faute de visa.

Nguema Obiang Mangue a qualifié ce comportement d’indigne d’un pays qui prétend respecter les droits de l’homme.

« Cette politique est déjà considérée comme une extorsion pour les Équato-Guinéens », a-t-il conclu.

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