« Éric Bailly n’est coupable de rien », ce journaliste camerounais apporte son soutien au défenseur ivoirien

Après A’salfo et nombreux autres artistes ivoiriens, c’est au tour du Cameroun de soutenir Éric Bailly. Sur sa page Facebook, l’analyste sportif Martin Camus Mimb s’est prononcé sur le sujet en ces termes :

« Éric Bailly n’est coupable de rien. Je ne sais pas ce que le foot devient avec les réseaux sociaux, mais à un moment, il faut arrêter.

Depuis la défaite de la Côte d’Ivoire hier, l’acharnement qu’il y a sur le défenseur ivoirien est juste inacceptable.

On lui reproche d’avoir occasionné le coup franc qui conduit au but. Quand même incroyable ! Je suppose que c’est ce coup franc qui a empêché que les attaquants marquent pendant 90 minutes ! Mais rentrons sur l’action. 

Le défenseur a un ballon et essaye de faire une couverture. Dans cette zone décrochée de l’axe du but, il n’y a aucun danger. S’il met le ballon en touche, le danger est le même. S’il le met en corner, c’est encore pire.

Dans l’esprit du défenseur expérimenté qu’il est, il a pour souci d’envoyer le ballon loin de zone qui peut donner une opportunité d’action aux adversaires.

Sauf que et c’est là le problème, quand un joueur est dans cette situation, c’est le mouvement de ses propres coéquipiers autour qui facilitent sa tâche.

Le gardien doit lui offrir une option de passe, les autres coéquipiers aussi. C’est un travail élémentaire de sortie de balle sous pression qui se fait à l’entraînement.

Regardez donc quand Bailly reçoit le ballon. Quelle est l’option de passe qu’il a ? En plus, il cherche à pivoter sur lui-même pour s’éloigner de la zone dangereuse. 

Maintenant allons du principe qu’il a fait même un mauvais choix. C’est également lui qui doit repositionner les joueurs sur un coup de pied arrêté ? Il ne faut pas exagérer. Il a fait une faute, ok. Mais il y en a eu plusieurs sur le même match.

La gestion du marquage ne lui revient pas. Et si vous regardez la tête Sierra Léonaise, il y a des défenseurs qui sont arrêtés.

Ça devient facile pour les attaquants qui eux sont en mouvement. Il y a de plus en plus cette tendance des analphabètes du football à développer la théorie du bouc émissaire pour chauffer leurs réseaux sociaux.

Malheureusement, quelques professionnels s’engouffrent dedans pour faire la chasse de la popularité. Et c’est dommage.

Ce but est un mélange de malice et d’intelligence des Sierra Léonais. Ça arrive en football et ce n’est pas une faute excentrée en plus d’un défenseur qui résume la contre-performance d’une équipe. C’est une facilité d’analyse malhonnête ».

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