Énorme changement dans l’exploitation de l’or au Burkina Faso ; désormais les représentants de l’État…

Dans un geste fort visant à asseoir sa souveraineté, le gouvernement de transition au Burkina Faso vient de revoir en profondeur les conditions d’exploitation des mines d’or sur son territoire.

L’objectif affiché est un contrôle accru et une meilleure transparence sur cette manne économique cruciale.

C’est au cours d’une cérémonie officielle ce 19 avril à Ouagadougou qu’un protocole d’accord historique a été signé entre les autorités et les 11 compagnies minières opérant au Burkina Faso.

Désormais, des représentants de l’État seront systématiquement présents tout au long du processus de production de l’or, de la récupération du minerai à la coulée des lingots.

Le nouveau contrôle dans l’exploitation de l’or au Burkina Faso ; une nécessité

« C’est un pas important pour exercer l’une des missions régaliennes de l’État », s’est félicité le ministre burkinabè des Mines Yacouba Zabré.

Les agents publics pourront notamment prélever des échantillons d’or à des fins d’analyses contradictoires en laboratoire.

Une avancée majeure pour le pays. Et pour cause, il demeura longtemps dépendant des seules déclarations des firmes minières privées sur les volumes réellement extraits.

Le Burkina Faso, 3e producteur continental, entend ainsi mieux contrôler cette ressource stratégique.

« Le gouvernement a entamé des réformes pour maximiser les retombées économiques du secteur minier », a insisté M. Zabré.

L’objectif est de disposer d’une « base solide » pour financer la sécurité nationale et le développement, dans un pays en proie à la violente insurrection djihadiste.

Si ce durcissement réglementaire peut contrarier les investisseurs étrangers, il répond surtout à une forte demande populaire de transparence sur l’or burkinabè.

Un enjeu de souveraineté cruciale pour les nouvelles autorités issues du dernier coup d’État.

En reprenant la main sur son sous-sol, le Burkina Faso souhaite aussi encourager d’autres nations aurifères africaines à suivre la même voie.

Une démarche qui pourrait faire tache d’huile sur tout le continent dans les années à venir.

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