Dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes avec l’Union européenne, le Niger a pris une décision économique majeure concernant l’exportation de ferraille.
En effet, le ministre nigérien du Commerce et de l’Industrie, Seydou Asman, a signé le 21 novembre 2024 un arrêté interdisant l’exportation de ferraille, marquant ainsi une nouvelle étape dans la politique de contrôle des ressources nationales.
Le gouvernement de transition nigérien, en place depuis la suspension de la Constitution en juillet 2023, affirme sa volonté de reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques.
L’arrêté ministériel est sans ambiguïté : il concerne l’ensemble des « débris de pièces en fer, en fonte ou en acier ainsi que toute pièce de métal hors d’usage ».
Au-delà de la ferraille, l’exportation d’autres métaux est aussi soumis à l’accord des autorités du Niger.
Ainsi, l’aluminium, le cuivre et le plomb sont désormais subordonnés à une autorisation préalable du ministère, renforçant ainsi le contrôle étatique sur ces ressources.
La mise en application de cette interdiction sera assurée par les agents assermentés du ministère et les forces de défense et de sécurité, démontrant la détermination des autorités à faire respecter cette nouvelle réglementation.
Cette nouvelle politique de contrôle des exportations métalliques s’inscrit dans une tendance plus large observée dans plusieurs pays africains, visant à maximiser la valeur ajoutée de leurs ressources naturelles sur leur territoire.
Elle pourrait avoir des répercussions significatives sur les circuits commerciaux établis et les relations économiques avec les partenaires traditionnels du Niger, notamment européens.