Élections au Ghana : des « fétiches » sur le toit ; tout menteur sera …

Lors des élections au Ghana, des fausses informations circulent partout sur les réseaux. L’intox et la manipulation sont monnaie courante.

Pour surveiller et mettre de l’ordre, le Ghana crée un collectif de « fact-checkers » avant la présidentielle du 7 décembre 2024.

Les « fact-checkers » : des « contrôleurs des faits », agiront comme « le fétiche sur le toit » de « Karaba la sorcière » dans les films pour enfants « Kirikou ».

Réuni sous le nom « La Ghana Fact-Checking Coalition », ce collectif regroupe plus de 50 fact-checkers.

Ces derniers répartis sur l’ensemble du territoire du Ghana, en partenariat avec une centaine de médias qui traduisent les vérifications d’infos en langues locales.

Au regard des événements qui se sont déroulés lors des élections passées, cette alliance se forme au moment opportun.

Kwaku Krobea Asante, l’un des fondateurs de l’initiative, explique les raisons de la création du collectif. Il déclare au micro de Rfi que : « La mésinformation et la désinformation augmentent. Les gens ont de plus en plus accès aux réseaux sociaux et aux logiciels de montages, et à l’intelligence artificielle et sa capacité à générer des contenus ».

À une semaine des élections à fort enjeu au Ghana, cadre idéal à la propagation de fausses informations, la nécessité de garde-fou s’est fait ressentir. La mission est d’identifier les fausses informations, les signaler puis transmettre les bonnes informations aux populations.

Éviter l’intox

A part les points de liaisons régionaux, des salles de crises médiatiques vont être installées du 4 au 11 décembre, dans deux endroits : à Accra, la capitale, mais aussi à Tamale, l’une des plus grandes villes du nord du pays. Impératif pour être au plus près de l’action, écrit Rfi.

Pour Kwaku Krobea Asante, les tensions sont plus fortes, car les candidats viennent du nord. « Pour la première fois, les deux principaux candidats viennent des régions du nord du Ghana. Nous avons vu comment la jeunesse là-bas réagi à la campagne qui peut être très tendue dans ces zones. Ces régions connaissent également de nombreux conflits de chefferies et des conflits ethniques ».

Au rang des membres de ce collectif, on compte Fact-Check Ghana, Dubawa et Ghana Fact. Ils sont experts dans la prévention de la propagation virale de fausses nouvelles. Ainsi, ils sont bien placés pour empêcher les éventuelles violences qui peuvent en découler.

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