Selon les données récentes du ministère du Plan égyptien, la dette extérieure du pays a grimpé de 3,5 milliards de dollars au dernier trimestre de 2023, atteignant ainsi un total alarmant de 168 milliards de dollars.
Cette montée en flèche de l’endettement suscite des inquiétudes quant à la stabilité financière et économique de la nation des pyramides.
Cette hausse vertigineuse fait écho à un précédent rapport de la Banque Centrale d’Égypte, qui révélait que la dette extérieure s’élevait à 164,5 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre de la même année, représentant alors 42,4 % du produit intérieur brut (PIB) national.
Ce constat alarmant met en lumière la fragilité de l’économie égyptienne, confrontée à un fardeau financier de plus en plus lourd à supporter.
Il est crucial de souligner que la majeure partie de cette dette est à long terme, constituant 81,6 % du total.
Cette réalité soulève des questions quant à la capacité du gouvernement à rembourser ses créanciers dans les années à venir, d’autant plus que la dette extérieure a quadruplé au cours de la dernière décennie, en parallèle avec les dépenses gouvernementales massives dans des projets d’État ambitieux.
Face à cette situation préoccupante, Le Caire a récemment obtenu une aide financière substantielle de la part du Fonds Monétaire International (FMI), sous la forme d’une injection de 8 milliards de dollars.
Cela porte la dette totale envers le FMI à environ 15 milliards de dollars.
Cette assistance financière témoigne de la reconnaissance internationale de la gravité de la situation économique de l’Égypte et de la nécessité d’une intervention urgente pour stabiliser l’économie du pays.
Malgré ces défis, le ministre des Finances égyptien, Mohamed Maait, demeure optimiste quant à l’avenir économique du pays.
Il prévoit une croissance modeste du PIB de 2,8 % pour l’année fiscale en cours, avec des perspectives de croissance plus solides de 4,2 % pour l’année suivante.
Cependant, ces projections optimistes ne sont pas sans controverse, car le FMI offre des prévisions légèrement plus conservatrices, tablant sur une croissance de 3 % pour l’Égypte pour l’année en cours.