Après Aného du 17 au 18 octobre, Atakpamé du 21 au 22 octobre, le ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale et la Direction de l’entrepreneuriat et du financement agricole du ministère de l’’agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural ont poursuivi la formation des femmes et des jeunes commerçantes de la région des savanes sur le commerce transfrontalier (procédures douanières et autres exigences réglementaires du corridor Abidjan-Lagos et Lomé-Ouagadougou).
Coorganisée les 25 et 26 novembre 2024 avec le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) de la Banque Mondiale, la CCI-Togo, le Conseil National du Patronat, l’AOCTAH et les interprofessions, la rencontre a rassemblé une cinquantaine de participantes (femmes et jeunes des interprofessions riz, soja, volailles, maraichage, petits ruminants, plantes à racine et tubercule, niébé ; femmes et jeunes commerçants transfrontaliers et associations de femmes commerçantes et entrepreneuses transfrontalières) afin de lui permettre une meilleure compréhension par les femmes des procédures douanières et autres exigences le long des deux corridors.
“ Les structures techniques du pays sont ici représentées pour porter un certain nombre d’activités et pour pouvoir vous accompagner et à lever tout ce qui est barrière, tout ce qui peut vous empêcher à pouvoir faire le commerce de vos produits aussi bien qu’au niveau national, qu’au niveau sous-régional “ a expliqué Lamboni Damtaré, spécialiste en suivi-évaluation, représentant le coordonnateur du FSRP
Fruit de l’axe stratégique 2 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 “Dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie”, l’atelier va servir de cadre d’adaptation de modules de formation et de messages de sensibilisation pour les femmes participant au commerce transfrontalier à petite échelle, axés sur leurs droits, l’entrepreneuriat et l’éducation financière.
Il s’inscrit également dans la sous-composante 3 du FSRP qui faciliter le commerce à travers les principaux corridors et consolider le système alimentaire.
“Les femmes jouent un rôle très important dans le commerce intrarégional en Afrique. Elles représentent généralement la majorité des commerçants transfrontaliers à travers le contient. De nombreux travaux ont montré le rôle déterminant que jouent les femmes dans le commerce régional … cependant, elles sont confrontées à d’énormes difficultés telles que l’accès à l’information pour mieux exploiter les opportunités commerciales sur les marchés locaux et régionaux, la méconnaissance des procédures douanières et autres exigences réglementaires du corridor Abidjan-Lagos et même du corridor Lomé-Ouaga.” a constaté le Directeur du commerce extérieur, Batchassi Katchali à l’ouverture des travaux.
Ces différentes sessions de formation sont véritablement une réelle chance pour les participantes en ce sens où elles contribueraient directement à alimenter l’indicateur (R13.2) de la composante3 relatif aux « Nombre d’agriculture (acteurs de chaîne de valeur) ayant reçu des biens ou des services pour améliorer leur commercialisation dans les chaînes de valeur sélectionnées ».
A long terme l’activité pourrait également contribuer à l’indicateur ODP 6 relatif à la part de la production faisant l’objet d’échanges intra -régionaux dans certaines chaînes de valeur (riz, soja, volaille).
Outre les échanges, participantes seront formées sur les procédures douanières, les exigences réglementaires et les régimes de dédouanement des marchandises afin de faciliter l’exportation sans obstacles.
Elles seront aussi outillées sur l’existence et les avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), opérationnelle depuis quelques temps. Elle vise à faciliter les échanges sur le continent africain en éliminant les barrières tarifaires.
Autre bonne nouvelle, les besoins en appui aux femmes et jeunes pour améliorer leur commerce seront identifiés lors de la formation et la stratégie d’accompagnement sera définie à travers une fiche d’identification des besoins en appuis des acteurs du commerce régional.
A la fin de la formation, les participants iront dans leur base pour former les autres membres des interprofessions ou associations avec les documents édités et mis à leur disposition. Un suivi se fera pour les aider à programmer des formations dans leurs bases et à les assister régulièrement.