La cheffe de la Commission européenne a annoncé jeudi à Beyrouth une aide d’un milliard d’euros pour soutenir la « stabilité socio-économique » du Liban et appelé ce pays à bien coopérer dans la lutte contre l’immigration clandestine.
Les fonds seront « disponibles à partir de cette année jusqu’en 2027. Nous voulons contribuer à la stabilité socio-économique du Liban« , a déclaré Ursula von der Leyen, ajoutant « compter sur une bonne coopération » des autorités libanaises dans la lutte contre l’immigration clandestine vers l’Europe.
Le Liban, frappé par une crise économique depuis 2019, dit accueillir près de deux millions de réfugiés syriens, soit le plus grand ratio par habitant au monde.
Les migrants, demandeurs d’asile et réfugiés qui quittent le Liban par bateau à la recherche d’une vie meilleure en Europe se dirigent souvent vers Chypre qui, affirme être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l’UE.
« La réalité actuelle de cette question est devenue plus grande que la capacité du Liban à la traiter », a déclaré le Premier ministre libanais Najib Mikati, lors d’une conférence de presse en présence de Mme. von der Leyen et du président chypriote Nikos Christodoulides.
« Nous renouvelons notre demande à l’UE, (…) d’aider les personnes déplacées dans leur pays (d’origine et non au Liban), pour les encourager à rentrer volontairement », a-t-il poursuivi.
De son côté, Chypre, qui fait état d’une augmentation des arrivées de ressortissants syriens, estime que la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui a déclenché des violences à la frontière israélo-libanaise, a affaibli les efforts de Beyrouth pour empêcher les départs.
De janvier à avril 2024, plus de 40 bateaux transportant environ 2.500 personnes ont accosté à Chypre, a indiqué à l’AFP l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Chypre avait conclu il y a des années avec le Liban un accord pour le retour de migrants en situation irrégulière.
Le président chypriote s’était déjà rendu au Liban le 8 avril pour discuter avec M. Mikati de la question des réfugiés et de la manière de contrôler le flux migratoire vers son pays.
© AVEC AFP
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