Une récente publication de Military Africa classe le Maroc au deuxième rang des détenteurs de drones militaires sur le continent, juste derrière l’Égypte.
Cette ascension fulgurante souligne non seulement la volonté du Maroc de renforcer ses capacités militaires, mais également son ambition de devenir un acteur majeur dans la fabrication locale de ces appareils.
Selon les données compilées par Military Africa couvrant la période 1980-2024, les Forces armées royales (FAR) ont acquis pas moins de 233 drones auprès de fournisseurs étrangers.
Cette acquisition massive s’inscrit dans une tendance régionale où de plus en plus de pays africains adoptent activement des véhicules aériens sans pilote (UAV) armés.
L’Afrique du Nord, en particulier, se démarque avec la possession de 818 UAV, la moitié desquels se trouvent dans cette région.
Comparé à d’autres pays de la région, le Maroc se positionne solidement avec sa flotte de drones, dépassant l’Algérie et la Tunisie.
Cette montée en puissance est également soutenue par un choix stratégique d’approvisionnement.
La Chine et Israël dominent le marché des fournisseurs de drones pour le Maroc, avec les États-Unis, la Turquie, l’Inde et l’Australie qui suivent de près.
L’accent mis par le Maroc sur les drones militaires à ailes fixes souligne leur préférence pour les capacités de vol à longue distance, essentielles pour les opérations de renseignement et de surveillance.
Cette stratégie est soutenue par des investissements continus dans la recherche et le développement, ainsi que par des initiatives visant à promouvoir la fabrication nationale de drones.
Le ministre marocain chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a réaffirmé cet engagement lors d’un compte rendu consacré au budget de la défense pour 2023.
Cette déclaration souligne la détermination du Maroc à non seulement être un utilisateur actif de drones, mais aussi à devenir un producteur et un innovateur dans ce domaine.