La justice argentine a commencé le 2 octobre 2024 à juger les causes de la mort de Diego Maradona en 2020, avec l’audience préliminaire du procès d’une infirmière de l’équipe médicale, dans l’attente du procès principal de sept praticiens, en mars prochain.
Gisella Madrid, infirmière qui depuis le début de la procédure dit n’avoir fait que suivre les directives des médecins, avait demandé et obtenu d’être jugée à part du reste des accusés pour « homicide avec dol éventuel« .
Une infraction caractérisée par une négligence, dont l’auteur sait qu’elle peut entraîner la mort.
« Nous allons prouver qu’ils ont tué Maradona, mais que ce n’était pas l’infirmière« , a déclaré aux médias dont l’AFP Rodolfo Baqué, avocat de de l’infirmière, en arrivant à l’audience à San Isidro (nord de Buenos Aires), à laquelle assistaient notamment l’ex-compagne de Maradona Veronica Ojeda, et Jana, sa fille d’une autre union.
« Croyez-vous que l’infirmière aurait pu avoir l’intention, le désir, la volonté frauduleuse, ou un intérêt économique à le tuer ? Ce procès est absurde« , a déclaré Me Baqué aux journalistes.
A l’audience le 2 octobre 2024, les parties devaient présenter leurs arguments, fixer le cadre du procès, dans l’attente d’une date pour le début des débats proprement dits. Que l’avocat a souhaité « urgente », l’estimant probable en novembre.
En mars 2025, ce sont sept praticiens – un neurochirurgien et médecin traitant, un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue, un chef infirmier, des infirmiers – qui comparaîtront.
Maradona est décédé à 60 ans d’une crise cardio-respiratoire en novembre 2020, seul sur un lit médicalisé à Tigre (nord de Buenos Aires), où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête.
Le même tribunal de San Isidro avait autorisé le transfert du corps de Maradona, qui repose dans un cimetière en banlieue de Buenos Aires, vers un futur mausolée voulu par ses enfants, près du centre de la capitale, pour faciliter les hommages « à la plus grande idole de l’Argentine« .
L’idée d’un mausolée, le « Memorial M10« , avait été lancée par les enfants de Maradona, au premier rang desquels ses filles Dalma et Giannina, un an après sa mort, et formalisé en octobre 2023.
Elles prévoyaient, alors, un mémorial finalisé « en 2025« , sans plus de précision, une échéance d’autant plus incertaine à présent que le feu vert de la justice a pris un an.
Avec AFP