Des universités de ce pays menacées par manque d’étudiants étrangers

Les universités britanniques pourraient voir leur attractivité décliner faute de financements et du fait du durcissement des conditions d’accueil d’étudiants étrangers, a prévenu le mardi 4 juin 2024, le classement annuel QS 2025, l’un des plus reconnus à l’international.

Quatre établissements britanniques d’excellence figurent toujours dans le Top 10 mondial des plus de 1.000 universités dévoilées par Quacquarelli Symonds (QS), dont le classement fait référence avec ceux du Times et de l’université Jiao Tong de Shanghai.

Imperial College London, université londonienne renommée dans les disciplines scientifiques, est passée de la sixième à la deuxième place, détrônant pour la première fois le duo historique formé par Oxford (3e) et Cambridge (5e), souvent surnommé « Oxbridge ».

« Malgré les turbulences auxquelles le pays a été confronté, ce secteur a continué sans relâche à réaliser des performances reconnues dans le monde », selon la directrice générale de QS, Jessica Turner.

Mais en parallèle, plus de la moitié des universités britanniques ont été rétrogradées dans la liste, soit 52 établissements sur les 90 classés.

« L’éducation supérieure britannique voit sa capacité à exceller limitée par les baisses de financements, le déclin des candidatures », et les restrictions qui affectent l’accueil d’étudiants internationaux, a souligné Jessica Turner.

Ces derniers mois, le gouvernement conservateur a mis en place plusieurs mesures visant à réduire le nombre d’étrangers venant étudier puis restant travailler au Royaume-Uni.

Elles ont été vivement critiquées par les universités britanniques, dont le budget dépend de manière non négligeable des frais de scolarité payés par ces étudiants.

Sur les quatre premiers mois de l’année, 30.000 demandes de visas étudiants en moins ont été effectuées par rapport à la même période en 2023.

Des dirigeants de grands groupes installés au Royaume-Uni ont également interpellé le Premier ministre Rishi Sunak en mai, s’inquiétant de l’impact de ces politiques migratoires sur leur vivier de compétences.

Le sujet de l’immigration est au cœur de la campagne pour les élections législatives du 4 juillet au Royaume-Uni, pour lesquelles le parti travailliste est largement favori, selon les sondages, face aux conservateurs au pouvoir.

« Peu importe le résultat de l’élection en juillet, le prochain gouvernement (…) devra faire du secteur de l’enseignement supérieur une priorité », a alerté Jessica Turner.

« C’est l’un des meilleurs atouts et succès du Royaume-Uni et cela doit être préservé », a-t-elle ajouté.

Avec AFP

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