Les relations entre le Bénin et le Niger traversent actuellement une période de vives tensions sur plusieurs fronts, plombées par des différends autour d’enjeux diplomatiques, sécuritaires et économiques majeurs pour les deux pays voisins.
Au cœur des crispations figure notamment le dossier du pétrole nigérien. Fin mai, les autorités béninoises ont autorisé l’exportation du brut acheminé jusqu’à la plateforme pétrolière de Sèmè.
Quelques semaines plus tard, le Niger a fermé les vannes d’approvisionnement en représailles.
Cet épisode, qui a considérablement tendu les rapports bilatéraux, n’est que la partie visible de l’iceberg.
Les deux pays s’opposent plus largement sur des questions sécuritaires sensibles, Niamey accusant Cotonou d’abriter sur son sol des bases d’entraînement de terroristes visant à déstabiliser le Niger.
Sur le plan judiciaire également, les tensions sont vives suite à l’arrestation et à l’inculpation par la justice béninoise de responsables du pipeline pétrolier tchadien exploité par une société chinoise pour des faits présumés de « fausse attestation ». Une décision dénoncée par les autorités nigériennes comme un « kidnapping ».
Au-delà de ces dossiers brûlants, c’est la possibilité même d’un dialogue apaisé qui semble compromise entre les deux capitales selon certaines sources.
« Il n’y a, à ce jour, aucune discussion avec les autorités nigériennes », affirme ainsi un proche du chef de l’État béninois aux micros de nos confrères de Jeune Afrique.
Dans cette crise aux multiples ramifications, le rôle de pays tiers comme le Togo est pareillement pointé du doig, souligne encore nos confrères de Jeune Afrique.
Quelle que soit l’issue, cette séquence illustre les profondes divergences qui minent actuellement les rapports entre le Bénin et le Niger sur des sujets sensibles, à forts enjeux sécuritaires et économiques pour les deux pays.
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