Coup dur pour les habitants de ce pays d’Afrique ; l’Espagne annonce l’exigence d’un nouveau visa

L’Espagne resserre une fois de plus sa politique migratoire, cette fois-ci en ciblant les ressortissants de la République centrafricaine.

Depuis le 16 août, ces derniers doivent désormais obtenir un visa de transit pour transiter par les aéroports espagnols.

Cette décision, émanant du ministère de l’Intérieur espagnol, s’inscrit dans une tendance plus large de durcissement des conditions d’entrée pour plusieurs pays africains.

L’Espagne visa : une nouvelle barrière pour les voyageurs africains

Cette mesure fait suite à des rapports indiquant que certains ressortissants centrafricains utilisaient le transit dans les aéroports espagnols comme porte d’entrée irrégulière, profitant de l’occasion pour déposer des demandes d’asile.

Elle s’ajoute à des dispositions similaires prises en juin dernier pour les voyageurs en provenance du Soudan, du Tchad, du Kenya et du Sénégal.

Le visa de transit, bien qu’il permette le passage par les aéroports espagnols, ne donne pas accès au territoire national.

Son obtention nécessite des démarches auprès des représentations diplomatiques espagnoles dans le pays d’origine, ajoutant une couche de complexité administrative pour les voyageurs.

Cette décision n’a pas manqué de susciter des réactions. La Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) a vivement critiqué cette mesure, la qualifiant d’obstacle supplémentaire à l’accès à la protection internationale pour les personnes fuyant des zones de conflit.

Selon la CEAR, ces restrictions visent davantage à contrôler les flux migratoires qu’à protéger les droits humains, négligeant la crise humanitaire persistante en République centrafricaine.

L’Espagne n’est pas seule dans cette démarche. La liste des pays africains dont les ressortissants doivent obtenir un visa de transit pour l’Espagne s’allonge, incluant désormais 16 nations, de la Côte d’Ivoire au Togo, en passant par le Mali et le Sénégal.

Cette tendance reflète une approche de plus en plus restrictive de la gestion des flux migratoires au sein de l’Union européenne.

Alors que l’Espagne justifie ces mesures par la nécessité de contrôler l’immigration irrégulière, les critiques soulignent le risque de fermer des voies d’accès légales à la protection internationale pour des populations vulnérables.

Le durcissement pose la question de l’équilibre entre sécurité nationale et respect des engagements internationaux en matière de droits humains et de protection des réfugiés.

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