Côte d’Ivoire : membre actif de la CEDEAO, le pays fait une demande particulière

Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la Côte d’Ivoire, le général Seydou Touré, a souhaité des solutions concrètes et durables, ce mardi 26 novembre 2024 à Abidjan-Plateau, à l’ouverture d’un atelier de Consultation régionale sur l’Identité juridique en Afrique de l’Ouest.

Organisé sur trois jours par le Mécanisme intégré de stabilité des frontières (IBSM), l’atelier voit la participation d’acteurs clés et d’experts qui réfléchiront sur la mise en place d’une identité juridique robuste pour améliorer la gouvernance, la sécurité et la stabilité des frontières en Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Cette consultation régionale représente une plateforme essentielle pour partager les meilleures pratiques, renforcer la coopération entre les États et élaborer des stratégies communes », a dit le général Seydou Touré.

Pour qui, il est impératif « que nos efforts s’alignent sur les normes internationales et respectent les droits humains pour garantir une identité légale pour tous ».

Le conseiller diplomatique du ministre Vagondo Diomandé, selon qui l’identité légale constitue un droit fondamental inscrit dans les instruments internationaux tels que l’article 6 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, a fait comprendre que l’identité juridique ne se limite pas à des documents administratifs.

« Elle est un outil d’émancipation et un levier pour garantir l’accès aux services essentiels, sécuriser les migrations et promouvoir l’intégration régionale », a-t-il indiqué.

Et de rappeler que la Côte d’Ivoire, en tant que membre actif de l’Union africaine et de la CEDEAO, a adhéré aux aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Il a exprimé sa gratitude à l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et à l’ensemble des partenaires présents pour leur engagement.

Le chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, David Preux, a déploré le fait que de nombreux pays de la région continuent de faire face à des lacunes en matière d’enregistrement civil, avec des systèmes souvent fragmentés, particulièrement dans les zones frontalières.

« Ces défis impactent directement les migrants, les populations en mouvement et les communautés transfrontalières, qui sont souvent privées de leur droit à une identité légale et de la possibilité de bénéficier des avantages qu’elle procure », a-t-il regretté.

Notons que selon la Banque mondiale, près de 850 millions de personnes dans le monde, dont une large proportion en Afrique, restent privées d’une identité légale.

Le Mécanisme intégré pour la stabilité des frontières (IBSM) est une structure de coordination multilatérale visant à renforcer la gouvernance et la sécurité des frontières dans des zones stratégiquement pertinentes pour la stabilité régionale en Afrique de l’Ouest.

source