La directrice du Changement climatique à la Banque mondiale, Jennifer Sara, s’est félicitée des résultats obtenus par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le changement climatique, le mardi 19 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, lors d’un panel sur le financement climatique organisé par cette institution financière internationale dans le cadre de la COP 29.
« Le gouvernement ivoirien et le pays dans son ensemble se distinguent par leurs avancées en matière de changement climatique et de développement, surpassant de nombreux autres pays.
Les efforts de la Côte d’Ivoire sont remarquables et montrent un leadership exemplaire.
La Banque mondiale est ravie de collaborer étroitement avec un partenaire aussi engagé que la Côte d’Ivoire », s’est-elle réjouie.
Prenant part à ce panel, le conseiller technique Georges Kouadio, représentant le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a mis en avant les initiatives ivoiriennes en matière de crédits du carbone.
Il a ainsi présenté les résultats obtenus grâce au projet de réduction des émissions de carbone autour du parc national de Taï (PRE) :
« Actuellement, nous avons atteint un excédent dans la réduction des émissions de carbone par rapport à notre prévision initiale de 10 tonnes de CO2 sur une période de quatre ans.
Dans une première phase, nous avons réussi à réduire l’équivalent de 7 tonnes de CO2, ce qui a permis de générer 35 millions de dollars.
Ce montant a été distribué aux personnes ayant participé à la restauration du couvert forestier, ainsi qu’aux structures et organismes les ayant soutenues dans cet effort ».
Il a également ajouté que le pays prévoyait une réduction supplémentaire de 13 tonnes de CO2, dont les discussions sont en cours avec la Banque mondiale pour une monétisation à fort taux sur le marché du carbone.
Des perspectives existent, a-t-il annoncé : « Il s’agit de collaborer avec la Banque mondiale et solliciter un soutien supplémentaire pour étendre le projet à l’échelle nationale.
Notre objectif est de mobiliser l’ensemble de la communauté nationale pour restaurer le couvert forestier.
Nous visons à ce que 20 % du couvert forestier soit reconstitué d’ici à 2030, un objectif pour lequel nous sommes déjà à mi-chemin ».
Le panel portait sur la place des marchés du carbone dans la conduite d’une action climatique transformative, notamment dans les domaines de la foresterie et de l’utilisation des terres.