Malgré le poids immense des États-Unis dans son économie, la Malaisie a officiellement déposé une demande d’adhésion aux BRICS, selon un rapport de Sputnik ce dimanche 28 juillet 2024.
Le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, a fait cette annonce après une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, actuellement en visite en Malaisie.
La Malaisie dépendante des États-Unis
La Malaisie entretient des relations économiques étroites avec les deux plus grandes puissances mondiales. En effet, la Chine et les États-Unis sont ses principaux partenaires commerciaux. La Chine investit massivement dans les infrastructures de transport maritime et ferroviaire.
D’un autre côté, les États-Unis sont le premier investisseur étranger et le deuxième partenaire commercial de la Malaisie en Asie du Sud-Est.
Malgré ce poids des États-Unis, le pays d’Asie du Sud-Est aspire à devenir un partenaire stratégique des BRICS.
Le groupe composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud compte actuellement de nouveaux membres.
Les adhésions sont pour le moment suspendues. Mais Kuala Lumpur veut tenter sa chance pour diversifier ses relations internationales.
Ce que la Malaisie peut apporter en devenant membre des BRICS
La Malaisie peut apporter une plus grande influence aux BRICS dans la quête de la lutte contre l’hégémonie du dollar, la monnaie américaine.
Cinquième puissance économique de l’ASEAN en termes de PIB, le pays est sur le point de rejoindre le groupe des pays à hauts revenus.
Son économie de marché est diversifiée, les services représentant 57% du PIB, les industries manufacturières 27%, le secteur extractif 7,6%, l’agriculture 7,4%, et la construction 4,6%.
Notons que l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), fondée en 1967 par l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande et les Philippines, compte aujourd’hui dix États membres.
Depuis sa création, l’ASEAN a été rejointe par le Brunei en 1984, le Vietnam en 1995, le Laos et la Birmanie en 1997, et le Cambodge en 1999.