Ce pays d’Afrique va gagner gros grâce à l’augmentation des prix de cette ressource naturelle

Un pays d’Afrique va s’enrichir grâce à un coup du sort : l’augmentation des prix du zinc.

En effet, la République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à tirer profit d’une conjoncture favorable sur le marché du zinc.

La flambée des cours, qui ont grimpé de 27% depuis janvier pour atteindre 3150 dollars la tonne, conjuguée à l’exploitation de la mine de Kipushi, va grandement profiter à la RDC.

La mise en service du site de Kipushi en juillet dernier, fruit d’une collaboration entre la Gécamines et le groupe canadien Ivanhoe Mines, va jouer gros dans les rentrées d’argent du pays.

Malgré une révision à la baisse des objectifs de production pour 2024, passant de 100-140 000 tonnes à 50-70 000 tonnes, ces volumes représentent déjà un bond spectaculaire par rapport aux 13 403 tonnes exportées en 2023.

Les perspectives du marché renforcent cet optimisme mesuré. BMI, filiale de Fitch Solutions, anticipe un cours moyen de 2700 dollars la tonne sur la période 2024-2028, bien au-dessus du plancher de 2220 dollars atteint en mai 2023.

Cette prévision s’appuie sur un déficit mondial de production estimé à 141 000 tonnes, selon l’International Lead and Zinc Study Group (ILZSG), qui a révisé ses projections initiales d’un excédent de 56 000 tonnes.

Toutefois, la prudence reste de mise. L’ILZSG prévoit un retournement de situation dès 2025, avec un excédent potentiel de 148 000 tonnes.

La RDC dispose néanmoins d’un atout majeur : l’étude de faisabilité de Kipushi projette une production annuelle de 240 000 tonnes sur quatorze ans, soit un volume suffisant pour positionner le pays comme un acteur incontournable du marché, même en période de surabondance.

L’augmentation des prix du zinc constitue donc une opportunité historique qui pourrait permettre à la RDC de diversifier ses revenus miniers, traditionnellement dominés par le cuivre et le cobalt.

Cependant, il convient de rappeler que cela ne sera possible qu’à condition de maintenir une gestion rigoureuse de cette ressource stratégique.

source