Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest, vient de réaliser une avancée remarquable avec la production de carburant à partir des noix de karité.
En effet, le Ghana s’est engagé dans la production de biocarburant à partir des noix de karité, à l’instar du Burkina Faso voisin. À ceci près que le pays de l’AES utilise les déchets de la noix de karité.
Il convient de préciser que cette innovation a été mise sur pied par le Cocoa Research Institute of Ghana (CRIG).
L’initiative, portée aussi par une branche de la Ghana Cocoa Board (COCOBOD), repose sur un procédé d’extraction des huiles de karité, transformées ensuite en biodiesel.
Notons que cette technologie prometteuse pourrait révolutionner l’agriculture ghanéenne, notamment dans le secteur du cacao, en réduisant significativement les coûts d’exploitation des machines agricoles.
Le timing de cette innovation s’avère particulièrement pertinent.
Dans un contexte mondial marqué par la volatilité des prix des énergies fossiles, le Ghana renforce sa position stratégique en matière d’autonomie énergétique.
Le pays, déjà reconnu comme l’un des principaux producteurs mondiaux de karité, voit dans cette diversification une opportunité de consolider son leadership régional.
L’impact environnemental de cette initiative mérite également attention.
Le carburant, ici le biodiesel, issu des noix de karité présente une empreinte carbone nettement inférieure à celle des carburants traditionnels pour le Ghana.
Cette caractéristique s’inscrit parfaitement dans les objectifs climatiques du pays, alors que l’Afrique fait face à des défis écologiques croissants.
Les retombées économiques s’annoncent prometteuses pour les communautés rurales du nord du Ghana, traditionnellement impliquées dans la récolte du karité.
Cette nouvelle filière pourrait générer des emplois supplémentaires et diversifier les sources de revenus des agriculteurs.
À l’instar du succès burkinabé, où la production de biocarburant à partir des résidus de karité atteint déjà 100 000 litres annuels, le Ghana ambitionne une montée en puissance rapide.
Les premières estimations suggèrent un potentiel de production significatif, capable d’alimenter une part croissante du parc automobile agricole.