L’Éthiopie, pays d’Afrique de l’Est, vient d’augmenter significativement les prévisions de ses dépenses avec 2939 milliards.
En effet, le pays a opéré une révision dans son budget pour l’exercice 2024-2025.
On parle d’une augmentation du budget de l’Éthiopie de 582 milliards de birrs (équivalant à 4,7 milliards de dollars ou 2939 milliards de francs CFA).
Ce qui portera les dépenses totales à 1553,2 milliards de birrs pour l’exercice 2024- 2025.
La décision d’approuver une telle augmentation vient du Parlement. Et elle traduit d’ailleurs une stratégie de résilience face à des conjonctures économiques particulièrement tumultueuses.
Le gouvernement, représenté par Tesfaye Beljige, a notamment détaillé une allocation stratégique de ce budget supplémentaire.
393 milliards de birrs destinés aux dépenses récurrentes, 70 milliards pour les investissements en capital et 119 milliards pour divers ajustements dessinent les contours d’une politique économique volontariste.
L’accent est mis sur le remboursement de la dette publique, le soutien aux besoins sociaux, le financement des infrastructures et la consolidation des filets de sécurité sociale.
Notons que cette décision intervient dans un environnement économique particulièrement complexe.
L’inflation, atteignant 17,2% en août 2024, et la pénurie de devises étrangères constituent des défis majeurs.
Le défaut de paiement de la dette extérieure en décembre 2023 a encore accentué ces tensions, plaçant l’Éthiopie dans une situation délicate.
Néanmoins, le gouvernement maintient une posture optimiste. L’accord obtenu en juillet dernier avec le Fonds monétaire international, d’un montant de 3,4 milliards de dollars, représente une bouffée d’oxygène significative.
Cette facilité élargie de crédit est significative dans la restructuration de la dette extérieure, qui atteignait 28,5 milliards de dollars fin 2023.
Les projections du FMI sont révélatrices : une dette publique estimée à 33,6% du PIB et un déficit budgétaire projeté à 3,4% pour 2024.
Ces chiffres traduisent une situation économique sous tension, mais également les efforts constants du pays pour maintenir une trajectoire de développement.