Ce pays africain va vendre 4 de ses raffineries aux…

Le Nigeria, pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi grand producteur de pétrole, a pris la décision de céder ses parts dans 4 raffineries aux entreprises privées.

La décision a été révélée le 26 novembre 2024 par Sunday Dare, conseiller spécial du président Bola Tinubu.

Concrètement, les 4 raffineries concernées par la privatisation opérée par le Nigeria sont les installations de Port Harcourt, Warri et Kaduna, des infrastructures qui, malgré leur capacité théorique impressionnante de 445 000 barils par jour, sont restées largement sous-exploitées pendant plus de quatre décennies.

Ce paradoxe a longtemps contraint le Nigeria, malgré ses ressources pétrolières considérables, à dépendre massivement des importations de produits raffinés.

L’actualité est d’autant plus significative que la raffinerie de Port Harcourt vient de reprendre ses activités, suite à une modernisation financée par un prêt de 1,5 milliard de dollars de l’Afreximbank.

Les premiers résultats sont encourageants : l’installation fonctionne déjà à 70% de sa capacité, avec une production quotidienne incluant 1,4 million de litres d’essence, 900 000 litres de kérosène et 1,5 million de litres de diesel.

En guise de rappel, cette renaissance industrielle s’accompagne de l’entrée en service de la méga-raffinerie construite par Aliko Dangote, un projet qui devrait révolutionner le paysage énergétique régional.

La convergence de ces développements laisse entrevoir la fin des pénuries chroniques de carburant qui ont longtemps affecté le pays le plus peuplé d’Afrique.

L’innovation technique n’est pas en reste, comme en témoigne l’incorporation du crack C5, un composant de mélange fourni par Indorama Petrochemicals, permettant la production d’une essence répondant aux normes internationales.

La privatisation annoncée représente plus qu’une simple réforme économique ; elle symbolise la volonté du Nigeria de moderniser son industrie pétrolière et de réduire sa dépendance aux importations qui pèsent lourdement sur ses finances publiques et ses réserves de devises.

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