Ce géant français va quitter le Maroc et l’Algérie, la déception est forte

Plusieurs entreprises françaises installées depuis des années en Afrique continuent leur mouvement de désengagement sur le continent noir.

C’est le cas du géant français Société Générale qui s’apprête à quitter le Maroc et l’Algérie.

L’entreprise française va céder ses parts et quitter les pays concernés.

En cédant les actifs bancaires africains et certaines spécialités, le directeur général de la Société générale Slawomir Krupa initie son plan pour créer de la valeur et redevenir performant.

Bien lancée, la cure d’amaigrissement gagne en intensité. Société générale a annoncé, coup sur coup, les cessions de sa filiale marocaine Société générale Maroc au groupe Saham, propriété du milliardaire Moulay Hafid Elalamy ; puis celle de sa division spécialiste du crédit-bail, Société générale Equipment Finance, vendue à BPCE (Banque populaire-Caisses d’épargne), concurrente française.

Deux opérations qui devraient lui rapporter 1,845 milliard d’euros si elles sont accomplies, d’ici à la fin 2025.

La banque prévoit aussi de se débarrasser de son activité de titres (SGSS), bien que rien n’ait été confirmé à ce stade.

En plus du Maroc, la Société Générale continue de prévoir de se désengager en Algérie où une revue des activités stratégiques est en cours. Le tout s’inscrit dans un vaste plan de réduction des coûts.

Toutes ces opérations lancent la mise en œuvre de la promesse de Slawomir Krupa, le nouveau patron de la banque : couper toutes les activités qui ne permettent pas des synergies avec ses activités cœur, qui complexifient son business model et ne sont pas leaders sur leurs segments.

Lors de sa première sortie officielle devant les marchés, le 18 septembre dernier, Slawomir Krupa avait esquissé ses ambitions avec un langage clair : « Nous voulons être une banque solide comme la roche, avec moins d’activités, moins de coûts et plus de synergies. »

Mais cette promesse s’était combinée à des perspectives de croissance atone, entre 0 % et 2 % de croissance pour 2026, à une époque où la remontée des taux profitait aux établissements européens.

La déception est forte : la valeur fond alors de 12 % sur les marchés. Un camouflet pour Krupa. Aujourd’hui, traduit en faits, son projet pour la banque emporte finalement l’adhésion, puisque le cours a retrouvé dans la foulée son niveau précédant ce douloureux lundi noir.

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