Les gouvernements du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, membres de la Confédération des États du Sahel (AES), ont conjointement adressé une lettre au Président du Conseil de sécurité des Nations Unies pour exprimer leur profonde préoccupation face à ce qu’ils qualifient de soutien explicite du gouvernement ukrainien au terrorisme international, particulièrement dans la région du Sahel.
Dans cette missive, les ministres des Affaires étrangères des trois pays dénoncent les déclarations de M. Andry Yusov, porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, qui a publiquement admis l’implication de l’Ukraine dans une série d’attaques perpétrées les 24, 25 et 26 juillet 2024, par des groupes armés terroristes à Tinzawatène, au Mali.
Ces attaques, qualifiées de « lâches, traîtres et barbares », ont entraîné la mort de membres des Forces de Défense et de Sécurité maliennes et ont causé des dégâts matériels significatifs.
La lettre souligne que ces déclarations ont été confirmées par l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, M. Yurii Pyvovarov, qui a ouvertement affirmé le soutien de son pays au terrorisme dans la région du Sahel, tout en annonçant d’autres actions similaires à venir.
Les gouvernements des trois États du Sahel considèrent ces affirmations comme une violation flagrante de leur souveraineté et une agression contre leur intégrité territoriale, en plus d’être une infraction à la Charte des Nations Unies et aux conventions internationales.
Les ministres des Affaires étrangères condamnent fermement ce qu’ils perçoivent comme une apologie du terrorisme par les autorités ukrainiennes et appellent le Conseil de sécurité à agir pour contrer cette menace.
Ils estiment que ces actes constituent non seulement une atteinte à la paix et à la sécurité internationales, mais aussi un renforcement des groupes terroristes en Afrique, alimenté par des soutiens étatiques étrangers.
En conclusion, la lettre réaffirme l’engagement du Burkina Faso, du Mali et du Niger à renforcer leur souveraineté et à poursuivre leur combat contre le terrorisme, malgré les tentatives de déstabilisation.
Les États de la Confédération des États du Sahel (AES) se disent résolus à défendre les aspirations profondes de leurs populations face à ces menaces.