Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré part en guerre contre la fraude aux impôts. En effet, alors que le pays cherche activement des ressources financières pour soutenir son développement et lutter contre le terrorisme, certaines personnes confondent la poche de l’État avec la leur.
Le gouvernement de transition du Burkina Faso, exaspéré par ces pratiques, a décidé d’agir.
Lors du Conseil des ministres du jeudi 5 décembre 2024, il a adopté un projet de loi visant à réglementer la profession de conseil fiscal dans le pays.
Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré part en guerre contre la fraude aux impôts
Impôts au Burkina Faso, fin de l’aventure des conseillers véreux
Dans le système fiscal burkinabè, basé sur la déclaration, chaque citoyen est tenu, en fonction de ses activités, revenus et biens, de respecter la loi fiscale en s’acquittant régulièrement de ses obligations.
Pour faciliter cette démarche, le législateur permet aux contribuables de se faire assister par un conseiller de leur choix, qu’il s’agisse d’un avocat, d’un comptable ou d’un employé ou dirigeant d’entreprise.
Cependant, cette liberté a donné lieu à une prolifération d’intermédiaires fiscaux, servant d’intermédiaires entre les contribuables et l’administration fiscale.
Cette situation a engendré de nombreux abus, notamment des fraudes fiscales, des actes de corruption, des abus de confiance, ainsi que des falsifications de documents.
Ces pratiques nuisent gravement à la fois à l’administration fiscale et aux usagers, entraînant des pertes fiscales importantes.
Le projet de loi adopté vise à encadrer la profession de conseil fiscal afin d’assainir le secteur, d’améliorer la qualité des déclarations fiscales, de promouvoir le civisme fiscal et de renforcer la mobilisation des ressources par la Direction générale des impôts.
Le Conseil des ministres a donné son aval pour la transmission de ce projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.