Au Bénin, les populations font face à une flambée inattendue du prix de l’huile d’arachide, avec des hausses dépassant les 50 % dans certaines localités.
Les consommateurs peinent à comprendre cette augmentation, qui s’explique par plusieurs facteurs, selon Jean-Baptiste Noulekoun, président de l’Association des producteurs d’huile d’arachide, au micro de Bip Radio.
La principale cause est la pénurie d’arachides, matière première essentielle, aggravée par une faible production nationale.
Dans des régions comme les Collines, une partie des récoltes a été exportée, réduisant les stocks locaux. « Il n’y a plus de stock de matières premières, notamment d’arachide. La production ne suffit pas pour approvisionner correctement nos marchés.
Et le peu qui a été produit, notamment dans les Collines, a pris une autre direction, c’est-à-dire qu’il n’est pas resté sur le territoire béninois », a-t-il précisé.
Par ailleurs, les prix des huiles importées, notamment celles de Malaisie, subissent également une hausse, ce qui exacerbe la situation sur le marché béninois.
Toujours sur le sujet et par le même canal, Jérémie Dedjan du ministère de l’Agriculture s’est également exprimé. Ses propos rejoignent les déclarations du président de l’Association des producteurs d’huile d’arachide.
Il note qu’il s’agit de spéculations liées à une information publiée par l’Agence Ecofin. « L’Agence Ecofin a publié un article sur l’augmentation des prix de ces huiles. Selon l’agence, une baisse des récoltes d’huile de palme en Asie du Sud-Est ainsi qu’une baisse des récoltes de tournesol et de colza sont prévues », a-t-il rappelé pour justifier la situation.
Avec une demande locale qui dépasse l’offre, Jean-Baptiste Noulekoun anticipe de nouvelles hausses.
Quoiqu’on dise, cette hausse du prix de l’huile d’arachide touche au pouvoir d’achat des populations du Bénin.
Le gouvernement est attendu pour soulager les ménages en subventionnant notamment le prix d’achat.