Les États-Unis, soucieux de contenir l’influence grandissante de la Chine, ont renforcé leur présence militaire et leurs partenariats stratégiques dans la zone zone maritime stratégique par laquelle transitent des flux commerciaux colossaux.
Le gouvernement japonais a révélé une manœuvre maritime chinoise d’envergure dans ses eaux contiguës.
Un groupe naval comprenant le porte-avions Liaoning et deux destroyers lance-missiles a été repéré naviguant entre les îles de Yonaguni et Iriomote, dans la préfecture d’Okinawa.
Cette incursion, une première pour un porte-avions chinois dans cette zone sensible, marque une escalade significative dans la posture militaire de Pékin.
Elle intervient dans un contexte déjà tendu, après la condamnation par Tokyo de l’intrusion d’un navire chinois dans ses eaux territoriales au début du mois.
La mer n’est pas le seul terrain d’affrontement entre les deux puissances asiatiques.
L’espace aérien est également le théâtre d’une confrontation larvée, comme en témoigne le décollage récent d’avions de chasse japonais en réponse à la violation présumée de l’espace aérien nippon par un appareil militaire chinois.
Ces incidents à répétition illustrent la détermination de Pékin à affirmer sa présence militaire dans la région, tout en testant les capacités de réaction de ses rivaux.
Le Japon, un pacifisme en mutation face à la menace de la Chine
Face à la pression croissante exercée par son puissant voisin, le Japon se trouve contraint de repenser sa posture défensive. Longtemps attaché à une politique pacifiste héritée de l’après-guerre, Tokyo a entrepris une refonte de sa stratégie militaire.
L’augmentation des dépenses de défense, le développement de capacités de « contre-attaque » et l’assouplissement des règles sur les exportations d’armes témoignent d’une évolution notable de la doctrine japonaise.
Cette transformation s’accompagne d’un renforcement des alliances, notamment au sein du Quad, perçu comme un rempart contre les ambitions chinoises.
La montée des tensions autour des îles Senkaku, revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu, cristallise les enjeux de cette nouvelle donne sécuritaire.