Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, un autre pays africain souhaite le départ de la France, il s’agit de…

Après le Mali, le Burkina Faso et le Niger, un autre pays africain souhaite le départ de la France de son territoire. Il s’agit du Sénégal de Bassirou Domaye Faye.

Le président sénégalais, a récemment clarifié sa position sur la question des soldats français lors d’un entretien diffusé par des médias nationaux et repris par France 2.

En réponse à une question directe, il a affirmé que son gouvernement s’attèle à renégocier les accords militaires avec la France, sans toutefois envisager une « rupture brutale ».

Dans son intervention, le président Faye a souligné l’importance de maintenir des relations diplomatiques équilibrées, malgré les aspirations légitimes à une souveraineté renforcée.

Élu sur la promesse d’un renouvellement des relations avec les partenaires étrangers, il a précisé que tout changement dans la présence française au Sénégal devra être discuté « en toute sérénité et amitié ».

À la question de savoir ce qu’il pense de la présence militaire française au Sénégal, le président a répondu en ces termes :

« Est-ce qu’en tant que Français, vous envisagez de nous voir dans votre pays avec des chars ou avec des véhicules militaires, des militaires sénégalais avec des tenues sénégalaises ? Je ne pense pas ça parce que sur le plan historique, la France a esclavagisé, a colonisé et est restée.

Évidemment, je pense que quand vous inversez un peu les rôles, vous concevrez très mal qu’une autre armée, la Chine, la Russie, le Sénégal, ou n’importe quel autre pays, puisse avoir une base militaire en France« .

Le Sénégal va-t-il alors exiger le départ immédiat de la France, comme l’ont fait le Mali, le Burkina Faso et le Niger ? Le président sénégalais a donné plus d’éclaircissements en ces termes :

« Il n’y a pas encore de délai de rigueur par rapport à ça (le départ des soldats français, ndlr). Mais si ça doit être fait, ce sera dit aux autorités françaises qui en auront la primeur…« .

Cette annonce intervient alors que la France elle-même amorce une réduction progressive de ses forces militaires en Afrique de l’Ouest.

Emmanuel Macron avait récemment confirmé que les effectifs français seraient ramenés à quelques centaines d’hommes dans la région, y compris au Sénégal, où plusieurs bases françaises sont encore en activité. Nous y reviendrons.

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