Après avoir été chassée du Tchad, la France envoie son chef de la diplomatie dans ce pays d’Afrique

Alors que la France est dans une position délicate au Tchad, elle voit le chef de sa diplomatie dans un autre pays d’Afrique, à savoir l’Éthiopie.

En effet, dans un contexte géopolitique mouvementé pour la France en Afrique, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot poursuit sa tournée diplomatique en Éthiopie, au lendemain d’un revers significatif au Tchad.

Il n’est donc plus à rappeler que cette visite à Addis-Abeba intervient dans un moment critique où l’influence française sur le continent connaît une remise en question sans précédent.

Pour rappel, la décision du Tchad de dénoncer son accord de coopération militaire avec la France, annoncée par le ministre tchadien Abderaman Koulamallah, a eu l’effet d’une bombe sur la sphère internationale.

Cette annonce, survenue juste après le départ du ministre français de N’Djamena, s’inscrit dans une série de revers diplomatiques pour Paris, après les retraits forcés du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

À Addis-Abeba, les discussions entre Barrot et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, se sont concentrées sur le renforcement des institutions multilatérales et la résolution des crises régionales.

Le ministre français a souligné la nécessité d’une reconfiguration des partenariats militaires, privilégiant désormais une approche plus souple et adaptée aux attentes africaines.

La visite du ministre français en Éthiopie revêt une importance stratégique particulière. La rencontre avec le Premier ministre Abiy Ahmed illustre la volonté française de diversifier ses alliances sur le continent, alors que ses bases traditionnelles d’influence s’érodent.

La France, qui maintient encore environ un millier de militaires au Tchad, doit repenser sa présence militaire et diplomatique. Cette réflexion s’impose d’autant plus après l’annonce récente du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye concernant une possible fermeture des bases militaires françaises dans son pays.

La diplomatie française tente donc de maintenir son influence en promouvant une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, soutenant notamment l’inclusion de deux pays africains.

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