Aller travailler en Europe : mauvaise nouvelle pour les Africains ; ce pays veut imposer…

Le rêve d’aller travailler en Europe pourrait bien demeurer un doux songe pour de nombreuses personnes, dont des africains. C’est ce qui pourrait en effet arriver avec la dernière initiative de l’Estonie.

Concrètement, pour lutter contre les risques migratoires, l’Estonie envisage de durcir les conditions d’accès à l’emploi pour les travailleurs étrangers de courte durée.

Une décision qui ne fait pas l’unanimité, particulièrement dans le secteur agricole très dépendant de cette main-d’œuvre.

Selon les nouvelles réglementations à l’étude, il deviendrait obligatoire pour tout étranger souhaitant occuper un emploi temporaire en Estonie d’obtenir au préalable un visa de longue durée, valable 1 an. Une rupture avec les dispositions actuelles qui permettent un accès simplifié au marché du travail local.

« Si une personne a déjà l’intention claire de venir travailler ici, elle doit demander un visa de longue durée. Ce sera parfaitement correct », justifie Janek Mägi, responsable des politiques migratoires au ministère estonien de l’Intérieur.

Un moyen de mettre fin aux détournements de visas touristiques désormais courants.

Ce frein aux rêves de travailler dans ce pays d’Europe, mal vu par un secteur d’activité

Mais ce projet de réforme soulève les inquiétudes des agriculteurs baltes, très dépendants d’une main-d’œuvre étrangère pour les tâches manuelles.

« Cela va rendre plus difficile et coûteux le recrutement de saisonniers étrangers dont nous avons un besoin criant », prévient Ragnar Viikoja, représentant du secteur.

Les nouvelles règles risquent selon lui de provoquer une pénurie de bras dans les champs, avec à la clé une hausse des prix des produits locaux.

Une perspective que l’Estonie, petit pays balte de 1,3 million d’habitants, peut difficilement se permettre.

Face au tollé, les autorités ont partiellement temporisé. Janek Mägi a assuré que les travailleurs saisonniers de courte durée, comme les cueilleurs de fraises, ne seraient pas concernés par le nouveau régime. Un soulagement à peine dissimulé pour un secteur stratégique.

Mais le débat illustre la difficile équation à laquelle sont confrontés de nombreux pays européens : concilier contrôle des flux migratoires et des besoins de main-d’œuvre étrangère.

Un casse-tête qui risque d’animer les prochains mois en Estonie.

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