L’Algérie vient de poser un geste que de nombreux pays européens peinent à faire pour protéger les enfants.
En effet, au moment où le numérique règne en maître absolu, l’Algérie prend les devants pour protéger ses enfants des dangers croissants du cyberespace.
Concrètement, il s’agit de l’annonce de la création d’une cellule nationale de veille, prévue pour 2025.
L’initiative a été dévoilée par Meriem Chorfi, déléguée nationale à la protection de l’enfance.
Elle est une importante avancée qui incarne une réponse concrète à un défi majeur de notre époque : la sécurité des enfants dans l’univers digital.
La cellule, qui fonctionnera en continu, mobilisera une équipe pluridisciplinaire d’experts, alliant des compétences en justice, éducation, sécurité et nouvelles technologies.
Pourquoi l’Algérie pousse autant pour la protection des enfants devant internet ?
L’urgence de cette mesure se reflète dans les statistiques alarmantes de l’ONU : plus d’un tiers des jeunes sont victimes de cyberintimidation dans 30 pays, avec des conséquences directes sur leur scolarité.
Plus préoccupant encore, 80% des enfants dans 25 pays expriment leur vulnérabilité face aux risques d’abus ou d’exploitation sexuels en ligne.
De plus il convient de noter que l’initiative n’est pas orpheline. Elle s’inscrit dans un large processus de modernisation du cadre juridique algérien, renforcé par la Constitution de 2020.
L’Algérie, qui occupe actuellement le Tier 3 de l’indice mondial de cybersécurité avec un score de 65,87 sur 100, démontre ainsi sa volonté de progresser dans ce domaine crucial.
Cette classification, établie par l’Union internationale des télécommunications, reconnaît déjà l’engagement fondamental du pays en matière de cybersécurité.
Au final, la mise en place de cette cellule de veille représente un pas significatif vers une protection plus efficace des enfants algériens face aux menaces numériques.