En Afrique du Sud, l’ancien président Jacob Zuma a été officiellement exclu de l’ANC. Son ancien parti a confirmé son exclusion après le rejet de son appel, marquant un tournant majeur dans la politique sud-africaine.
Membre de l’ANC depuis 1959, Jacob Zuma avait intégré sa branche armée, Umkhonto we Sizwe, dont il a repris le nom pour sa récente organisation politique.
En 1963, il fut arrêté pour ses activités militantes et emprisonnées pendant dix ans sur Robben Island. Par la suite, il accède à la présidence sous la bannière de l’ANC, où il exerce deux mandats marqués par des scandales de corruption.
L’exclusion de Zuma n’a pas été décidée à la légère. Toutefois, l’ANC, le parti historique de Nelson Mandela, a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix.
Soutenir une formation rivale constituante, selon l’ANC, « la plus grave forme d’indiscipline » et une « attaque directe contre sa mission historique ».
Dans un communiqué, le parti a souligné qu’« aucun individu n’est plus important que notre mouvement ».
De son côté, Jacob Zuma s’apprête à célébrer le premier anniversaire de son parti, le MK, qui s’était hissé à la troisième place lors des dernières élections avec 14 % des voix.
Bien qu’il n’ait pu se présenter comme député en raison d’une condamnation antérieure, Zuma supervise une organisation en pleine expansion, qui grignote progressivement le terrain de l’EFF, le principal parti d’opposition dirigé par Julius Malema.