En Afrique de l’Ouest, la CEDEAO a enfin pris ses responsabilités et va soutenir la lutte contre la faim dans les pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger et bien d’autres.
Le Fonds africain de développement (FAD), la branche des prêts concessionnels du Groupe de la BAD, a approuvé ce 20 novembre un décaissement sous forme de don de 99,16 millions USD (environ 61,7 milliards FCFA) pour booster la production rizicole en Afrique de l’Ouest.
Ce financement s’inscrit dans le cadre du Projet de développement de chaînes de valeur régionale rizicoles résilientes en Afrique de l’Ouest (REWARD) qui vise à renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaires des 15 pays de la CEDEAO.
De manière spécifique, les 99,16 millions de dollars annoncés seront répartis entre la Gambie, la Guinée-Bissau, la CEDEAO et le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice).
Pour les deux pays, il est question de développer des infrastructures d’irrigation, d’appuyer la dissémination d’intrants et de semences améliorées, de renforcer les unités de transformation et d’assurer la mise sur le marché du produit localement.
Le projet prévoit aussi de renforcer les coopératives agricoles. En Gambie, c’est 20 000 riziculteurs qui pourraient en être les bénéficiaires et 16 000 en Guinée.
La part du financement qui reviendra à AfricaRice lui permettra d’assurer « un accompagnement technique régional pour favoriser l’innovation dans les chaînes de valeur rizicole dans les pays d’intervention du projet en Afrique de l’Ouest ».
La CEDEAO, pour sa part, se concentrera sur les réformes politiques et réglementaires en vue d’améliorer la gouvernance du secteur du riz en Afrique de l’Ouest dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
« L’ensemble des dons du Groupe de la Banque africaine de développement représente 91,2% du coût total du projet. Les gouvernements de la Gambie et de la Guinée-Bissau contribueront chacun pour 5,2% et les bénéficiaires pour 1,7%, en nature. La CEDEAO et AfricaRice contribueront, quant à eux, respectivement à hauteur de 1,2 % et 0,8% du coût total du projet », précise le communiqué de la Banque Africaine de Développement.