Quelques mois après son élection à la tête du Tchad, le président Mahamat driss Deby Itno, fils de l’emblématique défunt président tchadien, Idriss Deby, se trouve ciblé par une enquête judiciaire en France.
En effet, en juillet 2024, les médias internationaux ont révélé que le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno était visé par une enquête en France.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) en janvier.
Ladite enquête aurait été déclenchée suite à des révélations du média français, Mediapart sur le million d’euros dépensé à Paris par le chef d’État tchadien pour l’achat de costumes de luxe.
« L’enquête préliminaire a été ouverte dès le mois de janvier par le parquet national financier, pour détournement de fonds publics et recels », souligne RFI.
« Le premier virement suspect aurait été réalisé par Mahamat Idriss Déby Itno début décembre 2021 et le second le 4 mai 2023 », ajoute RFI.
Désormais, selon les nouvelles informations révélées par Mediapart, l’enquête s’intéresse au patrimoine immobilier que détient la famille Deby en France.
Ce patrimoine immobilier de la famille présidentielle tchadienne a été évalué à « au moins 30 millions d’euros ».
« Les enquêteurs et les magistrats du PNF, en tirant le fil de la fortune des Déby en France, découvrent, d’après un premier chiffrage qui est susceptible d’évoluer au fil des investigations, un patrimoine immobilier d’au moins 30 millions d’euros, essentiellement à Paris, dans les Hauts-de-Seine et dans le bassin bordelais », aurait expliqué à Olivier Chermann, chef du service France de RFI, l’auteur de l’enquête de Mediapart Fabrice Arfi, selon RFI.
« À ce stade, ce sont des biens immobiliers, des appartements de prestige, de haut standing, de luxe et d’autres, et appartenant à plusieurs membres de ce qu’on pourrait appeler le clan Déby.
Ce sont des achats qui datent de depuis le début des années 2000 et ça peut évidemment concerner également les pratiques de Déby père, qui a été tué en 2021, et de son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris la suite des rênes du pays et a finalement été élu – dans des circonstances qui sont dénoncées par des ONG et certaines chancelleries, notamment occidentales – en mai dernier », aurait précisé Fabrice Arfi à RFI.